Icy viens
Est-ce un viol de faire ça ? (question sérieuse)
2023.06.07 00:58 Chemical-Republic-27 Est-ce un viol de faire ça ? (question sérieuse)
Bonjour à tous,
Si je viens ici c'est parce que j'avais une petite question.
Est-ce un viol de dire à sa copine (pour rigoler et même pour essayer de pimenter sa vie sexuelle) de dire un truc comme par exemple "chiche tu me fais une fellation" ? Je veux dire, avec tout ce qu'on voit de nos jours aujourd'hui par rapport au féminisme y a de quoi avoir peur de finir au tribunal pour tout et n'importe quoi... Est-ce une "contraite psychologique" de faire ça ou pas ? Car je doute que je sois le seul sur Terre à avoir fait ça. Et ma copine, après avoir dit ça, m'en a fait une mais elle ne m'a montré aucun signe qu'elle ne voulait pas.
Merci de vos réponses.
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Chemical-Republic-27 to
conseiljuridique [link] [comments]
2023.06.06 18:46 cette-minette Question sur la mort?
Bonjour, bonsoir messieurs-dames. J’ai un petit question à vous poser sur un sujet un peu délicat. Je viens de me rendre compte que je n’ai le moindre idée des normes de comportement liés au décès d’un voisin.
J’habite un village où tout le monde se connaît. Le vieil homme qui habite en face a un cancer, il ne va pas bien du tout, et je pense qu’il vaut mieux savoir a l’avance ce que je dois dire à sa femme et à sa famille, et s’il y a des choses que je dois faire ou savoir, le jour où l’inévitable arrivera.
Il me semble un peu indiscret de demander aux autres voisins - il serait trop évident pourquoi je veut le savoir tout à coup et je ne veut pas donner l’impression que je manque d’espoir pour lui. Je demande donc ici. Merci
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cette-minette to
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2023.06.06 11:02 Helpful_Vacation_319 [Débutant] Transformation vouée à l'échec ?
| Bonjour à tous, Compte jetable uniquement pour ce post. Comme vous avez pu le voir dans le titre, je suis débutant en musculation (depuis Septembre) mais je stagne déjà. Je viens d'avoir 26ans et je pense avoir une bonne hygiène de vie, que je vais détailler. Je fais 1m75 pour 70kg, j'ai toujours eu un physique de skinny fat. J'ai décidé de changer ça et je le suis un peu moins maintenant. Le problème est que j'avais fait Insanity en 2021 et j'avais atteint un poids de 63kg et un physique qui commençait à me convenir. Je ne sais pas ce que j'ai fait en 2022, mais mon physique s'est dégradé. J'ai donc repris la salle de sport en Septembre mais je n'ai pas de résultat visible et je stagne en termes de performance sur mes séances. Si vous vous demandez quel est mon objectif, il est cliché. Je veux prendre du muscle en diminuant le gras ou en en prenant le moins possible. Je veux de meilleures perfs (plus de force) sans avoir un physique grassouillet comme actuellement. Photo à l'appui, Août 2021 vs Juin 2023 : https://preview.redd.it/cpm1yx644d4b1.jpg?width=456&format=pjpg&auto=webp&s=752237efbfb183e9b0b40c6808996c4f9049b7b4 Je voulais donc avoir des avis sur ma diète et mes séances pour comprendre où ça coince et pourquoi. Voici ma diète : https://preview.redd.it/alkem0z74d4b1.jpg?width=257&format=pjpg&auto=webp&s=5ce636c2bf04a789114b1d9bb9df47e6b5c87743 Je mange ça tous les jours sans soucis. Je ne fais aucun restaurant et j’évite presque tous les écarts. En dehors des périodes de fêtes, je ne cheatmeal qu’une à deux fois par mois. Le but de cette diète était une stagnation pour prendre du muscle et perdre le peu de gras que j’avais. De Septembre à Décembre, mon poids a augmenté légèrement (+2kg, j’avais déjà pris du poids avant la salle) et je viens de vérifier ce matin, j’ai encore pris ~1kg (0.9kg pour être exact) depuis Mars 2023, donc ~3kg depuis Septembre 2022. Le problème est donc que mon physique se dégrade alors que je fais attention à tout. Je vais donc réduire 50g de poulet, 50g de riz, 25g de flocon d’avoine et le chocolat (-300kcal environ) pendant 3 mois afin de voir si je passe en maintenance. Cependant, je ne suis pas sûr que ce soit la bonne solution. Je suis donc ouvert aux propositions si quelque chose vous semble plus flagrant. Pour les dates, j’ai commencé cette diète un mois ou deux avant la première photo lorsque je faisais encore insanity. Niveau séances (avec mes dernières perfs) : https://preview.redd.it/6k9d6lh64d4b1.jpg?width=476&format=pjpg&auto=webp&s=5c4fb0317af8737345b6ceb5ec2dabb0798f481c Pareil, c'est une routine à laquelle je me tiens. J’ai décidé de faire un PPL car je trouvais ça plus fun et ciblé qu’un fullbody. Malheureusement, il y a un problème ici aussi. Mes performances stagnent. Plusieurs semaines/mois que je n'ai pas augmenté le poids au développé couché/ tirage vertical. J'ai souvent l'impression d'être cramé au bout de deux séries et, même avec un bon départ, je fini par ne pas augmenter ni le nombre de répétitions totales ni le poids sur un exercice. J'essaie toujours, soit d'aller jusqu'à l'échec (tout du moins, le plus proche) soit d'augmenter le poids/nb de reps. Je précise que ce problème se pose surtout sur des exos polyarticulaires du haut du corps. Niveau jambes, je m'en sors plutôt bien et je ne sens pas encore de stagnation, mais ça pourrait arriver car je reviens peut-être de plus loin dessus. Le principal problème de ce blocage est que ça me démotive et je me retrouve à changer d'exercice ou de passer sur une machine/aux haltères. Si encore j’avais une progression physique, je resterais motivé, mais là, je commence à me dire : À quoi bon faire tout ça ? Est-ce que je dois faire plus de séances ? Ou ajouter des petites séances pdc les jours où je ne vais pas à la salle. Rendre la séance abdo obligatoire ? Rendre le cardio systématique en fin de séance haut du corps ? Dois-je augmenter le nombre d'exercices ? Dois-je passer en FullBody ? Dois-je vraiment réduire les calories ? Dois-je continuer la stagnation calorique ? Partir sur une prise de masse pour avoir plus de muscle et une meilleure dépense calorique pour sécher ? Sécher immédiatement puis revenir en stagnation et répéter le cycle ? Prendre de la whey pour booster les protéines ? (ça aidera à réduire les calories ?) En bref, qu'est-ce que je fais mal ? Comment redresser la barre pour atteindre un physique qui me convient ? Prendre du poids me fait peur car j’ai vite l’impression, comme ici, d’être trop grassouillet, mais si je sèche, je me trouverais trop maigre avec peu de muscles et de force. Le pire étant que je n’ai réussi aucun des deux objectifs, mes performances stagnent et j’ai peur de devenir de plus en plus gras. Merci à ceux qui m'auront lus jusqu'au bout (surtout vu la longueur du post) et à ceux qui me répondront Résumé : J’ai fais de mon mieux niveaux diète et séances mais mes performances stagnent en plus de prendre du poids non voulu (principalement gras en plus) alors que je voulais juste faire une recomposition en prenant du muscle tout en perdant le petit surplus de gras sur j'avais. Je cherche donc ce que j'ai foiré submitted by Helpful_Vacation_319 to FitnessFrance [link] [comments] |
2023.06.06 08:10 Global_Relative_3177 Chapitre 18: Le tueur de garde
Bonne lecture.
Alors que Shedet rejoint le chantier de la grande porte, il décide de faire un crochet vers le tableau des primes. L’écho d’un attroupement, similaire à celui de l’annonce du chat, se propage dans la ville. Une opportunité semble à nouveau se créée. En effet dès son arrivé près du tableau l’annonce gravée sur la planche de bois l’emplit de joie, une nouvelle chance de s’attirer les faveurs du haut fonctionnaire. Sans toucher le moindre Sittiu, Shedet n’a nullement besoin de s’approcher tant les caractères sont gros et facile à comprendre. « Prime offerte d’une valeur choisit par le Sittiu ramenant la tête du tueur de gardes avant la fin du mois ». Shedet est bousculé puis écarté involontairement par la foule excitée face à l’annonce. N’ayant rien d’autre à faire dans les parages il rejoint le chantier l’esprit obscurcit par cette affiche. « Il est vrai que les soldats meurent de plus en plus en ce moment. Pas plus tard qu’hier un corps a semble-t-il été découvert dans les marécages, près de là où j’étais. Qui est l’inconscient perpétrant ces actes? Sans doute un Sittiu car un Égyptien ne se risquerait pas à tuer un des siens, autant de meurtres lui vaudrait la peine de mort et le déshonneur. Quoi que tuer d’anciens délinquants ne serait pas si préjudiciable. En tout cas Thot me donne une nouvelle chance de briller, la récompense est indéfinie, le prix de l’annonce sera mien ». Accroupit sur un bloc à le polir à l’aide d’une pierre plate et du sable, Shedet ne peut se résigner à penser à l’annonce. Il en oublie la douleur de ses courbatures tant l’opportunité est grande. Toutes les minutes son regard se porte dans le vide ou la sortie du chantier près de la tente du scribe. « Pendant que je perds mon temps le tueur se cache quelque part. Si un Sittiu le trouve il le protégera et il me sera impossible d’avoir ma récompense ». En calculant son temps de travail Shedet finit par réaliser qu’il n’aura jamais l’opportunité de traquer ce meurtrier. La pause durant le zénith est trop courte et le matin avant d’arriver aussi. Le seul moment propice reste durant la nuit cependant la fatigue et le manque de sommeil pourrait le pénaliser sur la durée. « Bon je dois faire un choix, j’ai de la nourriture et six jours devant moi pour trouver l’assassin. Dois-je me préoccuper de mon confort ou bien de mon avenir… et si cette traque ne menait à rien? Non, l’aventure avec le chat m’a redonné confiance, je ne dois pas me relâcher ». Les heures défilent tout comme les inlassables critiques des Sittiu sur son travail bâclé. Un bloc enfin taillé doit être amené au sommet de la pyramide.
— Hé le déchu! Pousse plus fort! crie Sammel désormais chef du groupe, t’as de la chance que Geburah sois plus là sinon il t’aurait massacré. Le regard plein de mépris, Shedet pousse le bloc puis une idée lui vient à l’esprit. « Je n’ai qu’a économiser mes forces durant le travail. L’autre déchet n’est plus ici ce qui me laisse tout le loisir d’en faire le minimum ». En effet depuis l’incident et toutes les mésaventures du nomarque, ce dernier a relancé le chantier avec un vieil homme pour contremaître, un Sittiu expérimenté mais stressé par l’ampleur de la tâche. Un nouveau scribe maître est disponible aussi, un fils de noble, en stage en quelque sorte, qui dirige le chantier avec une attitude désinvolte face aux personnes indignent de son rang. Tant qu’aucun accident ne se crée peu importe si les blocs s’empilent sur la pyramide. Le ciel étoilé prend enfin la place du soleil, dès ce moment Shedet retourne à son oasis cependant sa seule action est de récupérer son coffret de bijoux. « D’après ce que j’ai entendu le Sittiu a qui j’ai volé ce coffret est encore fou de rage, le plus drôle est qu’il ne peut se plaindre à quiconque ». En empoignant un bijou au hasard, il redescend puis débute aussitôt sa traque en commençant par Boubastis dans le quartier Shirazi. « Je le jure sur Thot, je retrouverai ce meurtrier quel que soit la fatigue qui m’accable ». Rejoignant la ville animée par les Sittiu, le déchu s’y aventure sans attirer l’attention. Son voyage s’achève près du marécage là où le dernier corps fut retrouvé, ses maigres pieds s‘enfoncent péniblement dans la vase. Craignant pour sa sécurité notamment les prédateurs et sangsues étrangement grosses, Shedet s’agrippe au plus large palmier. Sans problème il atteint le sommet puis attend patiemment. « Maintenant je comprends pourquoi le cadavre a été jeté ici, il se décompose plus rapidement mais le marécage est tout proche du palais du nomarque. Soit ce tueur est provocateur et donc très confiant ou bien c’est un amateur ce qui m’arrangera ». Durant la surveillance le moindre bruit le fit sursauter de joie, le claquement d’un objet contre un palmier, les animaux parcourant l’eau stagnante. Dans Boubastis, dont le côté Est est visible depuis son mirador, Shedet voit les Sittiu manger et discuter entre voisins. Chaque son dérangeant l’ambiance calme du lieu devient un signal de départ mais très vite Shedet s’ennuie. Impatient par manque de résultat il rejoint son plan B, Solal le receleur. « Et si je trouve ce meurtrier que ferai-je? Devrai-je le tuer? En réalité ce qui me terrifie le plus reste le nomarque, va-t-il subvenir à ma demande ou bien me donner un sac encore plus gros? ». Tel un rat galeux, Shedet est accueilli par les regards méprisant des Sittiu au quartier Savannah ne souhaitant qu’une chose le lyncher. Cependant de temps à autre de petits scarabées en titane survole les alentours. Des gardes minuscules et mécaniques armés de leur lampes dorées et quelques fois ce sont des chats à la cuirasse de carbone, dont le rôle est d’ordinaire la surveillance du palais, de flâner dans les rues. Il est facile de ressentir la détresse du nomarque en voyant les moyens inhabituels qu’il utilise. « Si seulement ces machines étaient plus fiables, elle permettraient de dénicher plus facilement le tueur. De toute manière cela m’arrange, la récompense sera à moi j’en suis absolument certain. Je le jure sur Thot, je réaliserai cet exploit, ces Sittiu ne paient rien pour attendre ». En entrant dans la boutique de Solal, ce dernier l’accueille de manière désinvolte tout en se coupant ses longs ongles.
— J’ai besoin d’une information…
— A propos du tueur de garde je sais, tu me prends pour qui le déchu? Tu penses vraiment que je vais dénoncer l’un de mes congénères? — Et en échange de cela ta langue se déliera-t-elle? dit Shedet en balançant la boucle d’une ceinture du bout de son index. — Où l’as-tu déniché? s’écrie-t-il en en tentant de la prendre, tu sais combien ce bijoux vaut? — Je l’ai volé chez le nomarque, maintenant donne-moi une information et une bonne. — Le tueur fait partie de la secte des crocs d’Apep, donne-la moi maintenant! — Je le sais déjà, moi je veux un nom, quelque chose qui me permettra de le coincer. N’ayant aucune autre réponse Shedet se retire du magasin miteux, le coeur de Solal se déchire en voyant partir le bijou scintillant. « apparemment je vais devoir me débrouiller seul, foutu solidarité! ». Sans autre plan Shedet rejoint à nouveau le marécage dans l’espoir de coincer le meurtrier. Le lever du soleil et le tintamarre matinal de Boubastis réveillent le déchu en sursaut. Il perd appui du haut du palmier et tombe dans l’eau putride et boueuse. « Martyrisé de bon matin, bon sang! Par Thot, je me suis endormi! ». Ayant peur que quelqu’un le surprenne aux alentours, Shedet s’enfuit en direction du chantier, la colère le ronge surtout lorsqu’il emprunte la rue adjacente à l’allée principale de Bastet. Un attroupement près d’une ruelle est rapidement dispersé par les gardes. L’un des soldats a été retrouvé, la gorge partiellement tranchée et une vingtaine de coups de couteau dans le dos et le ventre pour semble-t-il l’achever. Shedet s’approche juste assez pour pouvoir épier les chuchotements des soldats. — Par Amon! s’exclame le jeune garde agenouillé près du cadavre, c’est le douzième ce mois-ci. — Me dis pas que tu as peur? — Bien sûr que non! En plus on parle de Hotéphrès. Il devait être vraiment être ivre pour pouvoir être tué de cette manière. Restons sur nos gardes et continuons les affaires comme si de rien n’était, regarde le tueur est un amateur et il sera massacré dans peu de temps. — Tu parles, répond son collègue sur un ton pessimiste, à ce rythme on sera décimé si on ne fait rien correctement. J’ai aussi entendu les conversations de ces déchets de Sittiu, aucun d’eux va se bouger, quel que soit la récompense. En tout cas voyons les choses du bon côté nos parts seront plus grasses sans ce sac à purin, ajoute-t-il en frappant du pied le cadavre de son ancien collègue. On pourra aussi massacrer une de ces pourritures sans problème. La conversation coupe court lorsque le protecteur royal à tête de chat les rejoints pour emmener le corps. Ce cadavre, étant Égyptien, sera momifié aussi simplement que possible selon les rîtes sacrés puis donné à sa famille, si il en a une. Shedet est loin près du chantier Est, ne voulant pas se trainer la boucle de ceinture il l’échangea à une mégère contre une vingtaine de galette de pain. Le stress l’assaille, non seulement il lui reste peu de temps pour capturer le tueur mais surtout les gardes s’y mettent. « Bon, mes rondes devront être plus discrète, pense-t-il en dévorant une galette, ce soir je parcours les rues à la recherche de mon futur ticket pour la liberté ». Au chantier rien n’est plus pareil sans Geburah, enfin selon les points de vue. Le déchu est désormais serein sans personne pour le surveiller étroitement, l’ancien contremaître attisait les tentatives de meurtres. De plus aucun coup de poing ne lui caressera pas les dents et les côtes. Le travail devient moins pénible et presque amusant avec l’habitude, aider à la construction de la plus grande pyramide du royaume devient gratifiant. En revanche pour les Sittiu c’est la débandade, plus de joie, plus d’amusement avec leur ancien chef adoré. Seul le tintement des burins, les barrissements du nouvel éléphant gris et le son des cordes tirant des blocs alimentent le chantier. Raphaël l’estropié travaille comme artisan avec les vieux et invalides, apparemment la colère le ronge un peu plus chaque jour. Le nouveau scribe est mentalement absent, encore un fils de noble venu par défaut en ces lieux. Il passe le plus clair de son temps à s’endormir sans prendre la peine de vérifier si le travail est fait correctement. En tout cas les Sittiu savent comment poursuivre les travaux grâce aux indications de Sammel, Geburah lui avait donné des instructions dans le but que ces congénères ne subissent pas les foudres du nomarque, car le scribe a peu de chance d’être tenu pour responsable. La journée de travail s’achève enfin pas pour tout le monde, Shedet range son matériel dans la charrette de Solal après avoir passé l’après-midi à ressentir les regards furieux et meurtrier de ses collègues de travail. Le licenciement de Geburah leur reste toujours au travers de la gorge, quand au scribe sa destination sera sûrement l’un des quartiers huppé de Ouaset ou alors simplement le grand palais du nomarque. Aujourd’hui est la fin de semaine, un jour particulier pour les Sittiu, en effet dès le coucher du soleil la population entière de Boubastis se rassemble à la nécropole situé au Nord-Ouest du nome. Shedet a déjà eu l’occasion de voir les lueurs de la cérémonie depuis le sphinx de son oasis. Dès ce moment les Sittiu commémorent le décès des hommes, femmes et enfants durant la semaine. Les tombes, creusées profondément dans le sol plat et poussiéreux, sont fleuris avec des bouquets ainsi que l’objet dont le défunt dépendait le plus. Shedet a toujours mal compris leurs rites, contrairement aux Égyptiens, les morts Sittiu sont simplement lavés à l’eau, entourés d’un simple linceul puis enterrés à exactement cinq mètres sous le sol, ni plus ni moins. La position du corps est indiquée par une pierre rectangulaire posé sur la terre. Ensuite les morts des semaines précédentes sont listés durant un poème presque sacré, chaque défunt est décrit à l’aide d’une seule phrase puis inscrite sur sa pierre tombale. Pour la première fois depuis sa déchéance Shedet se mêle à la foule dans l’espoir de trouver le tueur de garde. Il marche entre les habitants agglutinés les yeux pleins de larmes devant la tombe de leurs proches. « Je suis sûr que ces chiens connaissent l’identité du meurtrier, il me suffit de guetter et d’attendre la moindre information. J’espère que sous cette cape personne ne me remarquera sinon je finirai dans une tombe sans pouvoir rejoindre Osiris ». Dans la foule, les Sittiu pleurent notamment les femmes ayant perdu un mari mais la mélancolie n’est pas aussi forte que le croyait Shedet. Cette semaine, la catastrophe provoqué par le déchu a tué plus de personne qu’a l’accoutumé heureusement la plupart étaient veuf ou seul sans famille. Des bougies faites de graisse animal et aromatisé avec de l’encens sont disposées sur chaque planche tombale tandis que le doyen du nome, un homme grand et malingre aux cheveux tressé et grisâtre, déclame un discours, le même que toutes les semaines: — N’oublions pas nos frères, soeurs, pères, mères, grand-pères, grand-mères tombés cette semaine. Ils rejoindront comme tous les autres le Tout-Puissant et attendrons que l’heure arrive. Mes compatriotes ne soyez ni envieux, ni découragés car la mort nous frappera tous sans distinction et punira les pêcheurs tout comme elle jugera les bons selon nos actes. Le sermon continu alors que tous les Sittiu écoutent patiemment dans l’obscurité, le visage illuminé par de simples bougies. « Quelles balivernes! Par Thot, comment notre grand Pharaon peut laisser ces chiens effectuer ce rite insensé. Je dois rester calme, j’en vois qui se déconcentre petit à petit ». Shedet rejoint d’un pas léger le groupe de Geburah, ce dernier est debout, les mains jointes, absorbé par le discours sauf Sammel et Raphaël, il rumine toujours le regard fixe sur sa jambe amputée. Geburah le frappe à la tête lorsqu’il émet des grognements d’impatience. — Respecte nos morts, crétin. — Je fais ce que je veux, toute la journée j’ai dû me farcir le doyen. Il me bassinait avec les autres estropiés de ces sermons sans fin. J’aurai du lui ouvrir le crâne avec un des marteaux lorsque je les nettoyais. — Oy, fais attention à ce que tu dis Raphaël, ton handicap m’empêchera pas de te mettre une raclée. — Je crois que je vais faire comme nos camarades et devenir un tueur de garde. La colère déborde en moi et personne ne soupçonnera un handicapé. La discussion s’achève subitement, les tensions dans le groupe sont devenues plus fréquente à la grande de joie de Shedet s’éclipsant afin de chercher d’autres indices. Deux femmes assez vieilles, assises sur des chaises ne prêtent guère attention aux paroles du doyen toujours à citer les noms des disparus. — Natalia, hier j’ai cru voir le tueur, tu penses que c’est Tôm? — Idiote, il est mort il y a vingt ans, ta mémoire défaille pauvre folle. — Ne m’en parle plus, reprend-elle, voir un homme écartelé reste un spectacle effroyable. Mais alors qui ai-je vu courir dans les ruelles la nuit dernière? Il portait un masque en laiton, un turban bleu et une cape. On aurait dit un esprit ou pire un djinn. — Vieille chouette, vocifère Natalia, tu divagues complètement, le tueur est sûrement l’un d’entre nous et je parierai mon pied boiteux qu’il se trouve en ce moment même parmi-nous. — Avoue-le, c’est toi Natalia? — Pauvre sotte! Je peux à peine marcher, comment veux-tu que je tue un de ces gardes bien entrainé? De toute manière je refuse de toucher la moindre parcelle de peau d’un de ces égyptiens. La discussion s’étale sur des ragots aussi faux que le sont leurs cheveux, Shedet fulmine de rage lorsqu’il entend des insultes sur son peuple. « Je le savais! Le tueur est ici mais je doute qu’il frappe ce soir, soit c’est un malin soit il a des obligations morales qui pourrait le rendre suspect en cas d’absence. Par Thot, rien n’avance, c’est encore plus difficile que d’apprendre à lire avec mon maître ». La cérémonie va bientôt prendre fin cependant Shedet surprend une dernière conversation entre un homme et une femme de son âge. Un couple d’après la proximité qu’ils entretiennent. La demoiselle pleure beaucoup sans émettre de son, les larmes finissent par tremper le sol poussiéreux entre ses pieds. — Allons Tâmâr, calme-toi, je sais que c’est difficile mais tu dois accepter son sort. — D’abord mon frère et maintenant mon amie, halète-t-elle, le Tout-Puissant n’arrête pas de m’accabler de chagrin. — Chut ne dis pas cela, c’est une épreuve. Remercie-le et tu verras qu’il te débarrassera de ta mélancolie. Prie pour qu’il t’accorde une bénédiction. — Hier tu avais parlé avec le voisin, dit-elle en séchant ses larmes, que te racontait-il? — Apparemment quelqu’un aurait volé les vêtements de Eber, celui qui tuait les gardes. Heureusement le nomarque n’est pas encore au courant mais comme il s’y intéresse depuis peu je pense qu’il nous interrogera tous bientôt; il enlace son épouse et ajoute, oublie ces histoires. Dès que nous rentrerons je te ferai une bonne soupe. Les regards des Sittiu sur le déchu deviennent un peu trop malsain, la fin de son investigation s’achève aussitôt. En chemin sur son oasis, Shedet avait fait un détour dans Boubastis mais aucun garde n’eut été tué, en tout cas pas dans le quartier des artisans. Comme prévu cela renforce son hypothèse. « Bon, d’après mes renseignements le meurtrier aurait dérobé les vêtements de l’ancien tueur. Je connais sans doute son physique grâce aux vieilles, en tout cas c’est forcément un Sittiu. A moins que je ne me trompe lourdement mais de toute manière il m’est difficile d’enquêter sans risquer ma vie. Il faut que je le trouve aussi vite que possible, la récompense doit me revenir pour que je quitte cet endroit ». Le lendemain soir Shedet avait poursuivit dans les rues un individu munit d’une cape, il s’avéra en réalité être un simple enfant jouant le fantôme. Le déchu faillit perdre la vie à cause de la mère du petit. Cette nuit aucun mort ne fut déploré, les gardes aussi cherche ce tueur mais seulement dans l’espoir d’obtenir la récompense. Des rivaux supplémentaires. Le surlendemain Shedet s’endormi durant sa surveillance, la fatigue fut si forte qu’il manqua de peu sa présence au chantier. L’affaire du tueur commence à le rendre fou, seul enquêteur contre tous difficile de garder le moral. Durant la pause sur le chantier, Shedet dévore ses galettes de pain jusqu’au moment où un visiteur lui glisse une parole en passant près de lui. C’est Solal venu déposer les outils polis et nettoyés à l’aide de sa bourrique. En faisant mine de serrer la selle de sa monture il chuchote: — Si tu as encore un de ces bijoux viens me voir, j’ai une information valable uniquement ce soir. Il s’enfuit aussitôt laissant Shedet perplexe toujours à dévorer sa dernière galette de pain. « Je suis à deux doigts d’abandonner cette traque stupide. Non c’est décidé, j’irai l’écouter tant pis si cela me coute un bijou. Si son information ne donne rien j’arrête sinon je pense mourir d’épuisement, des occasions il y en aura sûrement d’autres ». Le soir même, Shedet rejoignit la quincaillerie de Solal, munit cette fois d’un pendentif à l’effigie d’une vache, symbole de la déesse Isis. Le soleil commence à disparaitre et filtre à travers les ruelles. Le quincaillier polissait un burin en cuivre afin de lui rendre son éclat d’origine toutefois il s’interrompit aussitôt en voyant Shedet. — Tu as mis trop de temps le déchu! Mon information n’est peut-être même plus valable. — Donne-la moi quand-même, dit Shedet d’un ton las en lui jetant le pendentif sur la table. — Bon j’ai très souvent entendu le nom d’un garde très peu aimé par les Sittiu du quartier Félis. Depuis quelques temps il raquette les femmes. Si tu te dépêches tu pourras le retrouver et le suivre, avec de la chance le tueur de garde sera présent. — Et qu’est ce qui me dis que ce n’est pas un piège? Si j’y vais je risque de me faire lyncher ou arrêter par un garde sur un malentendu. — Libre à toi de suivre cette voie, dit Solal en contemplant le bijou étincelant sous tous les angles. Solal lui fit part du nom du garde: Chabti, le déchu le connait pour sa violence gratuite envers les Sittiu du nome. Il les extorque au chantier depuis son transfert cela fait bientôt deux semaines, néanmoins ses invectives se sont accrues. Obtenir la part du butin de ses collègues décédés a forcément réveillé ses instincts de malotru. Comme tout ancien délinquant il a dû se reconvertir en garde avant de commettre la bêtise de trop et finir dans les mines du mont Cobra. — Que Dieu t’accompagne, dit Solal en voyant Shedet sortit précipitamment de l’atelier. Sprintant à toute vitesse le déchu rejoint le quartier Félis situé à dix minutes de marche. « Pourquoi n’y avais-je pas pensé plus tôt, tous ces gardes sont des pourritures et ils profitent de leur statut pour soumettre la population. Toutefois ce Chabti sort du lot, moi aussi j’ai souvent entendu son nom. Cela m’étonne que ce garde soit encore vivant même si je sens qu’il risque de ne pas le rester ».
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NomedeBast [link] [comments]
2023.06.06 03:18 IdeVeras Chambre temporaire - 1 mois mais pour occupé le 11 juin
Je vais finalement déménager à Montréal après 9 mois à Québec. Je reçu une offre d’emploi vendredi et je viens de envoyer tout les documents mais je commence lundi prochain. J’ai une ado de 15ans et d’la va rester ici jusqu’à fin de notre bail, le 15 juillet. Je voudrais louer une chambre pendant que je cherche une « bonne » apartment, avec bonne chance 🤞!!
Est-ce que il y a quelques options dans mon cas? Kijiji n’aide pas à cause du temps de location.
Merci beaucoup
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IdeVeras to
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2023.06.06 00:15 global_chicken Un petit poème/histoire courte (Critique acceptée)
Si ces centaines de semelles se tassent pas Je vais briser et blesser Je suis sur le bord de hurler Pour taire tout se bruit agité Ma tête bourdonne Pleine d'idées de pensées et de théories manquées Les mains frappent en affreuse cacophonie Je vois ce qui avant était pas là Je me donne Cinq à dix secondes avant d'exploser Je demande de partir et part sans réponse Ils sursautent et donnent en suprise un court sursis Je m'enfuit Je promets je suis pas fou Ce que j'ai vu m'as poursuit Cette chose est ici Ce qui me dit Que j'ai peux-être peu de temps à vivre Je sors dehors le vent mord sur mon corps Mes pas maladroits moitiée course moitié saut résonnent sur le trottoir alors que j'enlève cet habit hautement élégant mais qui ne permet pas de movement Pantalon pressé moitié fourré dans mon sac Soudainement je suis en corps-à-corps contre Masse inconnue Les coups volent en virevole mes poings collent l'environnement tourne en brouille de gris et de neige alors que ma tête cogne et cogite pendant que mes jambes frappent frôlent et filent sans succès ni recul de la créature frappée mon sort semble scellé
Soudainement me viens une idée Je frappe en balourd, ralenti et râle. lui fait penser qu'elle a gagné Elle prend confiance Elle prend un choc La chose perd balance et soudainement c'est plus corps-à-corps mais pied contre corp
C'est ma mort ou sa mort.
Mes jambes pèsent cent livres Mes bras encore plus Mon costume est maintenant crasse et couvert de noir collant qui pue Qui sait si je l'ai vraiment tué? J'aime mieux pas y penser. À partir du palier faiblement allumé Je rentre en territoire familier. Sous la faible luminositée je vois la table Il y a si longtemps fabriquée d'un érable Les murs jaunes-jaunis. Avec ces dessins de fleurs qui jamais flétries De l'autre côté Le divan bleu poudre et notre vieille télé La bibliothèque et le tapis
Enfin un peu de sécurité Aucun parent à éviter Pour ce moment, au moins, j'ai gagné.
je peux respirer
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2023.06.05 17:48 Alan_Sturbin Que faire face à ce qui ressemble à une peur sincère de la séparation mais qui aboutit à des comportements néfastes ?
Bonjour à tous,
Papa de (faux) jumeaux de 25 mois ici.
On a toujours beaucoup câliné nos garçons et on leur témoigne souvent de notre affection et c'est open bar câlins quand ils en demandent.
Depuis une grosse dizaine de jours, un de nos enfants, C. (pour préserver l'anonymat lol) se met à régulièrement "péter un plomb" dès que l'un de nous n'est pas là et qu'il veut le voir.
Exemple : il est 5h20, il se réveille parce qu'il a fini sa nuit (ils dorment pas bcp...), se lève et se met à pleurer "mamannnn". Je viens le voir pour pas qu'il réveille son frère qui dort et ma femme qui dort aussi et j'essaye de le distraire et de le rassurer mais RIEN n'y fait ! RIEN. Il continue à chouiner (pas au sens péjoratif mais au sens de pleurepas toujours larmes) en répétant "Veux voir mamaaannnnnnn" pendant plus d'une heure...
Ca a pas l'air d'être un caprice pour être franc, il a l'air d'en souffrir vraiment mais ça commence à être rude pour tout le monde là parce que c'est le matin (avant 6h du matin...), le soir (jusqu'à 22h) etc. et que ça tape sur les nerfs de tout le monde.
On répond autant que possible à ses demandes, on lui parle en lui disant "maman fait dodo, elle viendra te voir tout à l'heure" ou quand c'est papa qui manque "papa est en bas, il travaille" mais on sait pas trop quoi faire et on navigue à vue.
Merci de vos lumières !
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Alan_Sturbin to
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2023.06.05 12:18 David_Good_Enough Conseils pour être un MJ pour une session pour enfants ?
Bonjour à tous,
Je viens ici pour demander quelques conseils pour une première "conduite" de JDR pour enfants. Pour vous expliquer la situation, je ne suis absolument pas un rôliste, j'ai fait une session en tout et pour tout dans ma vie, et elle a consisté (pour bien respecter les clichés) à créer ma fiche de personnage pendant 2 heures et à faire à peine quelques lancers de dés pour commencer une partie (qui n'a jamais continué). En vrai, je trouvais le potentiel sympa, mais bon ça m'a refroidi.
Ceci étant dit, j'ai deux enfants, dont une fille de 6 ans qui n'est absolument pas fan des jeux de société (à mon grand regret). Ce qui fait que je me retrouve souvent à faire des jeux de société avec son frère pendant qu'elle fait sa vie de son côté. Elle ne s'en plains pas spécialement, mais je cherche quand même des idées d'activité pour elle spécifiquement. J'ai repensé récemment au jeu de rôle car je suis tombé sur reddit sur des jeux de rôles pour enfant (
https://gusandco.net/2020/03/18/donjons-chenapans-jeu-enfants/), et j'ai eu l'impression que ça pouvait correspondre à son tempérament. Du coup je me suis dit "Pourquoi pas essayer ?". Le problème, c'est que je ne suis pas très JDR à l'origine et j'ai peur de m'y prendre comme une quiche. J'aime bien leur raconter des histoires le soir avec le bon ton et j'arrive à peu près à me prendre au jeu, mais je suis une quiche en inventivité. J'ai heureusement trouvé un scénario "tout prêt" sur leur site, mais je pars de très loin quand même.
Je sais qu'il y a pas mal de rôlistes dans le coin, et j'aimerais a minima ne pas foirer le premier contact qu'elle aura avec cette activité, au cas où ce soit quelque chose qui lui plaise. Donc ma question ici est la suivante :
Comment je fais pour éviter de foirer le truc, et être un MJ potable pour ma fille de 6 ans ?
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David_Good_Enough to
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2023.06.05 00:41 lucycolt90 Dol et vente sans garantie légale aux risques et périls de l'acheteur
Je viens d'acheter une belle maison qui a besoin de beaucoup beaucoup d'amour. On a eu une inspection vraiment bonne et à date, même si c'est chiant tout rénover, on a pas eu de surprises, ce qui est good parce que la vente est sans garantie légale aux risques et périls de l'acheteur.
Quand on a acheté la maison, le propriétaire devait fournir des preuves comme quoi la fosse septique était conforme et il a soumis des papiers d'inspection. La première fin de semaine arrivée sur place, les voisins nous demande combien on a fait baisser le prix pour le champ d'épuration? ...
Bref, l'ancien propriétaire aurait fait lui même des modifications dans les dernières années pour dévier le champ d'épuration et envoyer les liquides dans un fossé. Ce n'est pas conforme et c'est vraiment insalubre. Et comme c'est fait par lui, c'est aussi à tout changer.
On a fait venir quelqu'un pour inspecter le tout aujourd'hui et il nous as dit que légalement tout ça aurait dû être divulgué et que d'après lui on devrait voir avec un avocat. Il nous as expliquer le principe du dol (c'est de la fraude si je comprends bien) et qu'on pourrait quand même être compensé d'après lui.
Ma compréhension c'était que la maison venait tel quel. Mais on a fait baisser le prix pour la plomberie, l'électricité et le toît. Si on aurait su, on aurait aussi fait baisser la prix pour la fosse et d'après mes recherches Google rapide, ça pourrait en effet s'appliquer dans notre cas.
On regarde une dépense additionnel de 20 000$ dans la prochaine année. Mais les frais d'avocats, ça va être quand même quelques chose de négligeable aussi. C'est juste moi où on devrait simplement assumer nos choix? J'ai acheté la maison avec mon mari et il n'a aucune idée. Il me laisse prendre le relais mais il veut que je vois avec un avocat "au cas où"
Avant de tomber dans ça, je suis venue demandé ici. Est ce que c'est une cause perdue?
Edit: merci vraiment pour vos réponses et vos conseils! J'ai contacté mon agente immobilière, on va commencer avec ça. Elle était super et elle nous a beaucoup aidé. Je suis à l'aise pour aller aux petites créances au besoin, je n'avais pas réalisé que c'était une option. Je remercie tout le monde ici pour vos bons conseils!
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lucycolt90 to
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2023.06.04 21:48 skadarski Comment vous avez fait pour limiter votre conso d'alcool?
Voilà, je vais faire court. Je sais pas aussi si c'est bien le sous adapté à ce genre de poteau. Moi (19M) en surpoids( jsp si ça a une importance ici, pas forcément) commence à boire de l'alcool avec des potes en fin de term après mes 18 ans. A la rentrée en études sup, j'enchaine soirées arrosées après soirées arrosées. A ma première vraie murge, je finis très mal, en coma éthylique et on m'a largement aidé à rentrer. Pareil en weekend d'inté, je suis le premier de la promo à être en blackout dès 23h. Malheureusement auprès mes nouveaux potes j'ai une réputation d'alcoolique qui s'installe, et étant des pays de l'Est, j'étais censé "mieux tenir l'alcool" que d'autres. Après partiellement à cause de ça ils finissent par me lâcher, ce qui a l'effet inverse; je sombre dans une déprime intense et aussi dans l'alcool, j'allais souvent au bar seul et m'envoyais des bières sans raison ou en accompagnement des repas(oui, même au petit-déj parfois).
À l'heure où j'écris ça, c'est le jour et la nuit par rapport à ce que je viens de dire. Je vais largement mieux, je m'en suis sorti par la salle de sport et le foot, me suis peu à peu fait d'autres potes, bref c'est parti pour durer je pense. Sauf un seul point, la consommation d'alcool. Je profite de la première occasion pour sortir et boire un coup. Parfois je me retrouve avec 6 bières (fortes hein, de la Chouffe/Duval) dans les mains à la queue du Carrefour City du coin à 13h, sans la moindre vergogne, tout envoyer une fois rentré, faire une sieste de 15 min et continuer ma journée comme si j'avais pas bu la moindre goutte d'alcool. Une autre fois, comme un punk à chien, je me suis posé avec une bière devant la gare à 13h. Ça m'est arrivé de faire des cuites intenses seul chez moi, à l'alcool fort parfois (moins souvent à cause du prix). J'ai bien peur que ça se sache auprès des amis ou futures relations amoureuses et que ça les fasse fuir. Je sais bien que parmi les étudiants il y a une culture de l'alcool mais moi je pense que j'ai largement dépassé le cadre de l'alcool festif. Y en a parmi vous qui ont été dans un merdier similaire? Comment vous avez fait pour vous en sortir? Comment ça a impacté vos relations de toute sorte?
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skadarski to
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2023.06.04 20:21 Reppyk [Histoire] 1951 : Chaos et Gang-bang en Indochine.
Introduction des introductions
Bonjour Reddit !
SowetoNecklace vient de me relancer pour que je sorte de cette létargie estivale. Vous pouvez relire son histoire de l'Afghanistan ici :
https://www.reddit.com/france/comments/yyf3mh/40_ans_de_guerre_en_afghanistan_24_la_guerre/ Avertissement : je ne suis pas historien. Je ne suis qu'un amateur qui arrive un demi-siècle plus tard. Surtout que, attention le
twist, on ne sait toujours pas ce qu'il s'est passé. Ah, et j'assume entièrement le titre. Pouêt-pouêt, bonjour chez vous.
Je viens ici larguer un pavé moche et débile sur la seconde plus grosse défaite militaire française depuis la 2nd guerre mondiale. Dien Bien Phu est plus connue, politique, décisive et un peu plus importante en terme de pertes, mais de pas beaucoup. J'ignore qu'elle est la 3ème, mais ça doit être bien plus anecdotique. Au menu ce soir : de la jungle, de la sueur, du sang et... Pas d'Arnold.
Pourquoi ce sujet ? Un de mes grand-pères a participé à la campagne d'Indochine. Il est arrivé en 1951, soit en même temps que le désastre décrit ci-bas ; il n'y a pas participé directement, (et oui, il a survécu). N'aimant pas trop parler de cette guerre (et encore moins celle d'Algérie), il a quand même consigné dans un livre quelques commentaires. Je dois être le seul de la fratrie à l'avoir lu ; à son décès, j'ai récupéré ce livre, et j'ai commencé à me renseigner sur une bataille particulière. Il se trouve qu'il y a d'amusants avis divergents, et j'ai essayé d'en savoir plus. Attention, ce flim n'est pas un flim sur le Sirkisme.
Troisième introduction : le contexte
Promis, après, j'arrête. Je pose la base. On commence par l'époque de la colonisation ; la France s'est déjà emparée d'une grande partie de l'Afrique du Nord, mais en plus, elle constitue ce qu'on appellera l'Indochine (grosso-modo, le Vietnam actuel, le Cambodge et le Laos). C'est grand, très grand, avec des tonnes de groupes ethniques différents.
Contrairement à l'Algérie (qui est davantage une extension de la métropole, avec des citoyens de seconde classe), l'Indochine n'a pas le même status et c'est surtout une exploitation coloniale économique. Ce n'est pas populaire dans la campagne (qui a dit "
esclavage" dans le fond ?), mais les grandes villes des côtes profitent de l'occidentalisation : éduction, santé. Les japonais, lors de la 2nd guerre mondiale, profitent de l'effondrement français pour commencer à tout recoloniser eux-mêmes. Les quelques troupes françaises sur place ne font pas le poids, voir y perdent la tête (littéralement). Là où la France ne s'ingérait pas trop localement, l'occupation japonaise (pour l'effort de guerre, surtout pour le latex) est plus violente, et une petite résistance paysanne commence à apparaitre (avec un certain Hô Chi Minh, oh oh oh !). Mais
pif-paf-boum, les japonais se font douiller par les américains, et abandonnent l'Indochine. Mais avec une petite vengeance ! Sur les derniers jours, surprise, ils déclarent l'indépendance de l'Indochine. Bonne chance pour les suivants !
Avant même la capitulation,
François rend l'argent les Français veulent récupérer l'Indochine. Mais le mythe du pays moderne, avec son armée invincible, est contesté. Surtout que la guerre froide a commencé, et que l'avis officiel des américains est d'abolir toute colonisation -
coucou les Anglais - (avec un soutien de la CIA, oui oui, comme l'Afghanistan ! Mais la doctrine fait très vite un 180°). Bref, ça va castagner.
Il y a longtemps, dans une lointaine colonie...
Chapitre 1 : Du rififi au Tonkin.
La grande partie de l'Indochine est calme (il y a plusieurs royaumes monarchiques stables), mais un petit
village secteur résiste : le Tonkin. C'est la partie la plus au Nord du Vietnam : des rizières, des vallées, et donc, je l'ai dit, un début d'insurrection.
La France y envoie des gendarmes, mais ça ne suffit pas, alors ce sont les troupes coloniales qui y vont (càd les marocains) et la Légion Étrangère (composée de beaucoup de... d'anciens de la Wehrmacht, qui se sont mis littéralement au vert). Le début de la "guerre" d'Indochine n'en est pas une, c'est plus une opération de police, et hors de question que des
gaulois-hon-hon y aillent (et y meurent). Le matériel est surtout américain, l'armée Française n'a pas beaucoup de moyen et va récupérer tous les stocks du conflit précédent. Disons-le clairement, malgré le terrain hostile et les énormes étendues, les 3 paysans et demi du Tonkin n'ont aucune chance.
La situation change en 2 coups en 1949 : déjà, un léger bombardement naval (oups) fait des milliers de pertes chez les civils (oh la boulette Gérard), et la Chine vient de passer communiste, ce qui signifie que tout son matériel soviétique peut passer au Việt Minh. Ce ne sont plus des troubles, mais bien une guerre civile qui commence.
Chapitre 2 : S'il peut saigner, on peut le tuer
Il ne faut pas perdre le contrôle de la frontière, sinon c'est l'invasion des chinoiseries. L'armée Française crée alors une série de bastions. Il y a de l'artillerie, et ceux des côtes ont même de l'aviation (et oui, c'est le début du napalm, ce n'est pas que pour faire du surf à l'américaine). Mais il faut ravitailler tout ça, à travers la jungle, sur des pistes qui ne sont que de la terre trempée. La
route coloniale 4 devient alors du tir-sur-pigeons : des mines, des sabotages, et parfois des embuscades. Plus on est loin sur la RC4, moins on a de chance d'y survivre. Et quand c'est le 2nd convoi qui disparait entièrement (soit ~100x2 disparus, et le matériel lourd !), ça commence à grincer des dents en métropole. Justement, parlons-en.
Chapitre 3 : Et pendant ce temps, à Vera Cruz...
Parce qu'à Paris, on est loin des canons, mais 2 problèmes politiques vont contribuer grandement au renversement de la 4ème République. Le premier, je ne vais pas en parler en détail, mais c'est l'
affaire des piastres. Pour faire simple, le taux de change de la piastre est officiellement manipulé, ce qui permet que le conflit ne coûte pas trop cher. Presque tout le monde se satisfait du petit accord ; jusqu'au jour où il est révélé que... le Việt Minh aussi en profite, et se finance grâce à ça. Et là, ça ne passe plus.
L'autre scandale, ce sont
les plans militaires de l'abandon des forts de la RC4 qui se retrouvent dans les journées français
encore un coup des socialo-gauchistes !. Ce qui rend l'évacuation prévue bien trop risquée. Les plans sont remisés, et ça continue de creuver sur la RC4...
Chapitre 4 : Leeeeeeeeeeroy Jenkiiiins !
On arrive (enfin !) à la fin 1951. Et pif, l'ordre tombe, il faut évacuer. Et attention hein ! Avec
sérieux et
intelligence hein ! Non je déconne. L'exécution en revient au
Colonel Constans, le planqué à
Lang Son. Il n'écoute pas les avis, ne fait pas de reconnaissance, et préfère le faste d'un quasi-gouverneur colonial. Et surtout, c'est le pire plan qui est choisit : le plus simple, le plus dangeureux, et vous le connaissez déjà, car oui, c'est celui qui a été publié !
Bon là, désolé mais il faut une
carte pour suivre un peu. Le but est d'évacuer en partant du Nord ; mais la garnison locale (
Colonel Charton) est surtout composée d'artillerie, ils n'ont aucune chance de passer. Donc, une seconde colonne (non non ça sent pas le plan foireux) va monter depuis le sud, afin de faire jonction (
Colonel Le Page).
https://imgur.com/a/8ZTYOaI Donc, le but : ils doivent se rejoindre à
Nam Nang, et ils repartent ensemble au sud, en abandonnant les petits postes au passage. Les génies militaires tentent quand même une pirouette : comme l'idée du plan est complètement conne
ah bah oui hein, ils font diversion : au même moment, l'essentiel des forces militaires en Indochine font une grande opération, et hop ! Diversion ! Et surtout politique : ça évitera qu'on parle trop de cette retraite en fufu-ninja. Bon, le plan master-class a donc un autre défaut : il n'y a pas de renforts prévus. Mais tout va bien se passer !
Chapitre 5 : Y a un couac à Dong Khoin-khoin.
Alors que les 2 colonnes préparent le départ, c'est le Việt Minh qui prend une initiative. Vous voyez le gros point noir,
Dong Khé, sur la carte ? Pif-paf-pouf entre les 2 colonnes ? C'est une ancienne forteresse locale, et il se trouve que la garnison vient de se faire massacrer.
Ni une ni deux, on conserve le plan foireux, et dans la journée, on y parachute des troupes de choc. Et... C'est un succès ! Dong Khé est reprise dans la journée, personne se pose de question sur le timing,
en route Martine on continue.
Chapitre 6 : Les Canons de Navarone
Cata-ploc,
cata-ploc, les 2 colonnes se sont élancées, noix de coco d'hirondelles aux oreilles. Et les 2 rencontrent des problèmes...
La colonne Charton (celle qui fuit vers le sud) devait se barrer VITE et BIEN ; mais bon, ils partent quand même avec 2 canons, et la moitié de la population civile (car oui, l'épuration ethnique et politique n'allait pas bien se passer
ah les cocos ! ). Ca progresse lentement, surtout quand ils découvrent que depuis le dernier convoi de la RC4, ça a été re-miné et les pistes détruites. Mais ils ont de la chance, car plus au sud...
La nouvelle tombe. Comme la forteresse de
Dong Khé, d'ailleurs. Encore occupée par des parachutistes, quelques tirailleurs en renfort, et leur arsenal léger, le Việt Minh a ré-attaqué. Et avec du matériel lourd cette fois : les communistes ont amené des pièces d'artillerie à travers la jungle - coucou Dien Bien Phu ! -.
Bref, nos 2 colonels ont l'air bien bêtes : ce n'est plus une jonction pépouze-izi qu'il faut faire, mais une percée, ou bien un siège. La colonne Le Page (enfin, le
groupement Bayard, mais si on commence avec les noms je vais vous perdre) arrive sur Dong Khé, teste ses défenses, et se prend quelques obus sur la tronche (signe que c'est désormais une bataille rangée), et surtout une véritable armée tonkinoise pas contente. À 1 contre 10, ça ne va pas être possible, surtout que... Ce n'est que l'aller. Il faudra revenir après ! Les pertes commencent, mais le fun ne fait que commencer.
Pendant ce temps, le colonel Constans continue de siroter un mojito en donnant des ordres idiots (et on est en 1951 en fond de vallée hein, ça veut donc dire : un avion avec radio qui survole une colonne, et qui parfois, ne peut qu'écrire un mot sur du papier pour le larguer...). Les archives militaires ne sont pas toutes disponibles, mais
spoiler alert : les 3 colonels ont survécu, ont écrit leurs mémoires, et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça gueulait dans les décisions.
C'est dans ces conditions
idéales que le Grand Scrum Master décide d'être agile -
coucou populace de /France ! - et, après 2 ans de patouilles d'un plan merdique, change (enfin !) le tracé. Ah, ah ! Accrochez-vous bien les paysans, on va vous surprendre cette fois !
Reprenez la carte. Vous voyez la petite ligne en pointillés rouges, qui évite Dong Khé par le sud ? Bingo. C'est l'heure du passage secret ! Tellement secret que personne le connait : ni les militaires, ni les locaux (oui, rappelez-vous qu'il y a un bon millier de femmes et d'enfants dans ce radeau). Et ni le pays lui-même ; c'est en fait un tout petit cours d'eau, présent sur UNE vieille carte de l'état major. Nouvelle objectif : se retrouver sur une colline, proche de
CoC Xa.
Et c'est l'heure du coupe-coupe à travers la jungle. Alors qu'au Nord, la colonne Charton avance à vitesse d'un escargot mourrant, mais sans ennuis particuliers, ce n'est pas du tout le cas de la colonne Le Page, poursuivie par une horde furieuse, et qui est fortement ralentie par ses blessés (à transporter à la force du poignet, ce qui n'est pas génial, ni même tip-top).
Chapitre 8 : Comme au cirque
Non, je ne parle pas du sérieux de cette
opération militaire spéciale mais bien du cirque de Coc Xa. Imaginez un amphithéâtre ; au centre, un point d'eau (indispensable, car la bataille fait déjà rage depuis 3 jours - les troupes sont à bout -), entouré d'une ceinture de roches. Il n'y a qu'une seule sortie, mais elle ne fait que quelques mètres. Et le Việt Minh est déjà là. Il n'y a pas le choix, il faut donner l'assaut, car le gros de l'armée Tonkinoise est sur les talons ; et les pertes sont massives. La 1ère vague française est entièrement perdue, mais les survivants arrivent à dépasser Coc Xa, en abandonnent tous leurs blessés.
Dernier obstacle avant la jonction : la colonne Le Page (enfin, ce qu'il en reste) doit descendre, de nuit et épuisés, une falaise à pic (et en se faisant tirer dessus, tant qu'à faire, on n'est plus à ça près). Tous les saltimbanques ne survivront pas à l'épreuve.
Chapitre 9 : Et maintenant ?
Les 2 colonnes sont enfin réunies. Mais la situation est inversée ; normalement c'est la colonne Le Page qui devait secourir la colonne Charton, et vu les pertes, la colonne Le Page fait peine à voir. Surtout, ils sont toujours au milieu de la jungle, et le gogol à Lang Son continue de leur dire "qu'il faut attaquer, non mais oh, allez du nerf !".
Sans l'écouter, ils décident la
dispersion, : il n'y a plus d'unité, c'est chacun pour sa peau. Les petits groupes tentent de s'infiltrer vers le sud, sans ressources, des centaines de kilomètres à pied, après une semaine de combats ininterrompus. Beaucoup seront capturés, dont... Les colonels Le Page et Charton, comme des Pokémons chromatiques.
Le carnage se s'arrête pas là : un pont important est saboté (avec une évacuation à La Rache (c) sur de petits canots en nombres insuffisants), et devant le fiasco, le commandement décide d'envoyer des renforts au compte-gouttes. Il y a très peu d'informations sur ces troupes-là, car ils vont être largués en pleine zone hostile, et il n'y aura presque aucun survivant.
Chapitre 10 : Le Grand final
Vous pensiez le désastre fini ? Presque. Aux
~5000 pertes de l'armée Française (oui, ça va gueuler à Paris), il y a quand même un avantage : le Việt Minh ne s'attendait pas à une telle opération militaire. Ses troupes sont fatiguées, dispersées, il y a plusieurs milliers de prisonniers à ramener au Nord (et oui, Charton se retrouve emprisonné quelques années à côté de Cao Bang, quelle ironie), bref, il n'est pas question de pousser l'avantage. Le Colonel Constans, par contre, n'est pas de son avis : alors que Lang Son est beaucoup plus protégée que n'importe quel fort de la RC4, il annonce immédiatement l'abandon de la ville. Lang Son sera prise sans combat, et avec tout son matériel...
En gros, le petit résumé : en 1952 et 1953, changement complet de doctrine, et ce sont les Français qui remportent batailles sur batailles (mais on parle bien désormais de conflit militaire entre 2 armées). Jusqu'en 1954, alors que la France s'est finalement décidée à abandonner ses colonies asiatiques, la chute de Dien Bien Phu sonne la fin immédiate de la guerre d'Indochine (pour la petite histoire, les américains ont proposé d'y aller à la bombe atomique, ce qui fait un peu tâche pour une
guerre civile).
L'Indochine se disloque, et le Tonkin est désormais la moitié Nord du pays. Ce sont les américains qui deviennent alors la grande puissance locale : ils contrôlent directement le Vietnam-Sud, le Nord restant communiste. Après moins de 10 ans d'une paix relative, ce sont encore les américains qui bloquent la ré-unification complète du pays, prévue pourtant par les accords de paix : on ne parle plus de Viet Minh mais désormais de Viet Cong, et la guerre du Vietnam a commencé.
Chapitre 12 : Les questions en suspens.
J'ai essayé d'obtenir tous les livres relatifs à ce conflit (qui n'a pas de nom : c'est l'opération Thérèse, mais la bataille de Cao Bang, celle de Dong Khé, celle de la RC4, bref, en 2 semaines ça a castagné sur des centaines de kilomètres). La question des responsabilités reste ouverte, et ça ne devrait pas changer, puisque les antagonistes sont désormais décédés. En tout cas, aujourd'hui :
1) On ignore toujours ce qu'a foutu Charton avec ses 2 canons, ses civils et ses camions. Il avait des ordres explicites dessus, ne les a pas respectés, et... On ne sait pas si ça a changé quelque chose dans l'histoire.
2) Il est suspecté que l'histoire du rapport Revers (vous savez, le plan rendu publique) est lié à une lutte interne entre hommes politiques français.
3) Les ordres reçus et transmis entre les 3 colonels ne concordent pas. Y en a au moins un qui ment !
4) Les différents généraux ne se sont jamais exprimés sur ce boxon. Il y a bien un rapport, mais il a disparu. Et non, tout ne peut pas être de la faute des colonels...
5) Le Colonel Constans est le seul à ne pas avoir écrit ses mémoires. Comprenez-le aussi, il s'est fait placardisé avec une rare violence. Mais son fils, si ! Un livre de près de 300 page, que je pourrais résumer en "Papa a tout bien fait, ce sont les autres qui sont nuls".
6) Ce dernier livre a été publié en très peu d'exemplaires (j'ai galéré). Mais il n'est pas passé inaperçu ! Car un certain Louis Stein n'a pas du tout apprécié, et a tenu à le faire savoir. Et ce monsieur Stein, c'était le monsieur "renseignements militaires" au Tonkin, qui avait vu de ses propres yeux la préparation des forces Việt Minh, et qui a participé à l'opération Thérèse (et il a aussi écrit ses mémoires, c'est Hollywoodesque ). Il y a des échanges assez piquants entre lui et un "anonyme près à tout pour défendre le colonel Constans" (hmm... Je me demande bien de qui il s'agit !)
7) 70 ans plus tard, la guerre continue
War, war never changes. Sur la Wikipédia, vous pouvez observer qu'il y a d'amusantes modifications sur cette page :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_la_RC_4 Je vous conseille le
diff du 27 août 2019, mais il y en a d'autres !
8) Il y a aussi beaucoup de questions ouvertes sur l'abandon de Lang Son, et les stocks militaires associés.
Remarques diverses et variées.
Remerciement à Momox, certains livres sont bien rares.
Rendez-vous avec Monsieur X a plusieurs épisodes (surtout sur les scandales de la 4ème République, les barbouzes de la CIA, et tout ce qui concerne les affaires d'Opium/piraterie ; mais ce n'est pas une émission sur les opérations militaires).
Erwan Bergot a écrit plusieurs livres, dont : "Indochine 1951" (qui est celui qui a tout déclenché). C'est un style officiel militaire, assez curieux à découvrir, avec son propre jargon glorieux.
Mes humbles sources :
https://imgur.com/a/hnJ5juz submitted by
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2023.06.04 18:26 Dreamy_FrozenYogurt J'ai fait ce qu'il fallait pour aller mieux, et pourtant je vais mal.
On a souvent droit à de bons conseil pour nous aider à aller mieux. Ceux-ci sont légitimes mais je dois être un cas désespéré parce que rien n'a marché avec moi:
-Je n'avais pas de perspective d'avenir donc j'ai surmonté tous les obtacles (pauvreté, solitude) pour obtenir mes diplômes.
-mon métier ne me plaisait pas alors j'ai repris des études et j'ai changé de carrière.
- J'ai suivi une thérapie afin d'améliorer mon comportement et de soigner mes démons.
-J'ai fait du sport et perdu du poids pour améliorer ma santé et ma silouhette
-J'ai pardonné (à tort), et je me suis ouverte aux autres
-je sors, je me bouge, je fais des activités intéressantes etc...
Mais rien n'y fait, je n'ai pas un seul ami (juste des gens qui me parlent parfois... surtout parce que je suis la seule à les écouter). J'ai passé mon dernier anniversaire seule, malgré quelques SMS appel qui m'ont fait chaud au coeur. Je n'ai plus de copain et mes trois dernières relations on été des catastrophes qui font qu'aujourd'hui, je me sens juste rejetée.
J'ai déjà posté ici vis-à-vis de mes idées noires et j'ai globalement eu une vie difficile.
Aujourd'hui, j'en viens à verser une larme à chaque fois que je fais une activité qui me plait parce que je n'ai personne avec qui partager ça. Honnêtement, j'ssaye de m'accrocher à la vie mais je n'arrive pas à trouver de raison de me lever le matin.
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2023.06.04 15:31 YeneFleur Prix moyen d'une consultation psy?
Bonjour à tous, J'ignore si la question peut être posée ici, je remercie d'avance la modération de m'en avertir si ce n'est pas le cas.
J'ai depuis quelques semaines des pensées assez sombres (mais pas dans une limite qui s'approche de l'urgence, je vous rassure) et je souhaiterai consulter un psychologue. Je viens d'emménager dans une ville de taille plutôt grande (chef-lieu d'une région) et je vois qu'il y a beaucoup de disponibilité chez les psychologues. Ce qui m'étonne un peu car j'ai souvent entendu dire qu'il faut du temps pour avoir un premier rendez-vous, je me demande si c'est car ces psychologues pratiquent des prix élevés? J'ai lu qu'il n'y a pas de grille tarifaire pour cette profession mais que cela se jouait en moyenne entre 60-80€, est-ce le cas? Même en ville? Je ne roule pas sur l'or (étudiante à distance salariée) mais je pense avoir besoin de cette consultation et j'en mettrais le prix s'il le faut, mais je ne voudrais pas me ruiner non plus. Je serais rassurée d'avoir vos conseils ou vos expériences pour choisir le bon professionnel et les prix qui vous semblent exorbitants. Merci d'avance !
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questionsante [link] [comments]
2023.06.04 12:28 Cmagik Dois-je absolument voir un dermatologue?
| Bonjour, je viens de poster sur AskFrance à ce sujet mais j'ai été redirigé ici. Pour faire court et simple, je viens de trouver plusieurs de ces criminels au niveau des aisselles. Ils ne me causent aucune gêne. Pas de démangeaison particulière. (Donc cela doit être récent ?) Quelqu'un a mentionné que cela pourrait être un peu. En effet en regardant les photos ça y ressemble (bien que je trouve que ma bestiole a les crochets plus prominent et j'ai l'impression de voir des poils sur le côté de son abdomen) Voici la photo du criminel, désolé pour la résolution, j'ai fais au mieux. Dois je absolument voir un dermatologue pour un traitement ou simplement aller en pharmacie ça suffirait ? submitted by Cmagik to questionsante [link] [comments] |
2023.06.04 11:00 ThomasC932 Damage so Low? or did I do wrong
Hello,
so as title says I was wondering if I did something wrong or if the damage is supposed to be so low for my druid? I have 0 issues really when it comes to general game play however I just finished act 2 boss battle and the boss legit took 12-15 minutes to kill that seems like a very long time.
I am not saying game should be easy and fast but surely 1 fight shouldn't take 15 minutes?
I am playing Icy viens Landslide Druid build level 25.
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ThomasC932 to
diablo4 [link] [comments]
2023.06.04 07:53 Global_Relative_3177 Chapitre 16: D’une pierre deux coups
Bonne lecture.
Le pôle Nord, tout comme son homologue au Sud, est agencé de la même manière, des gorges désertiques, des canyons profonds et une faune locale si déroutante que la vie d’esclave à Bast est plus sûre. Des rumeurs sont nombreuses chez les Égyptiens à son sujet. D’après les témoignages d’anciens scribes, des écrits vieux de plus de cinq cents ans, ces zones étaient habitées par plusieurs peuples. Verdoyantes et pleine de vie, les témoignages font état de jardin aussi beau que ceux du Cartouche cependant la conquête des Égyptiens sur toute la lune fut la conséquence de ces zones. D’autres rumeurs disent que certains animaux viennent y renaître sous une forme plus abominable. Shedet avait aussi entendu dire qu’à plusieurs endroits de ces contrées, nommées point chaud, sont capable de faire bouillir l’eau sans émettre la moindre couleur ou son. Ce qui est certain reste le fait que personne, même les plus fous, n’osent s’y risquer, seulement ceux n’ayant plus rien à perdre. Toujours au Nord de Bast dans cette région isolée et vide de toute vie, Shedet l’aperçoit. Une cabane de fortune logée au sein de la caverne d’où plusieurs lumières s’échappent de la petite fenêtre aux dimensions négligées. Difficile de la voir lorsque l’on ne sait pas où chercher et même si par un heureux hasard quelqu’un voyait la fumée depuis Bast il penserait simplement qu’une bête brûle après une mauvaise chute dans l’un des nombreux puits de lave. Pour Shedet si les chats n’y étaient pas attirés tel les adeptes d’une secte il serait passé à côté. En retrait bien à distance il observe patiemment les alentours de peur que quelqu’un d'autre se soit invité à la fête. Rien, seulement du vide, du silence, de la poussière l’étouffant lorsque le vent se déchaîne par caprice. La fumée provenant des entrailles de la terre obscurcit davantage le paysage. « Bon, il est temps d’y aller. J’espère que cette histoire ne va pas aggraver mon cas comme cela est arrivé pour l’hôtel. De toute manière je préfère mourrir maintenant plutôt que de rester un déchu jusqu’à la fin de mes jours ». Shedet avance aussi silencieusement que possible, accroupi il tente le plus possible de ne pas frapper les pierres provoquant un boucan infernale à cause de l’écho. Le miaulement des chats est plus insistant à mesure qu’il s’approche. Une dizaine de félin rejoigne presque en file indienne le lieu secret, « Par Bastet, je pense que j’ai plutôt trouvé la cachette de la déesse, enfin si elle en avait une. Tous ces chats sont bien portant ». Caché dans l’ombre de la grotte, Shedet devient quasiment invisible pour les potentiels personnes vivant en ce lieu. En observant depuis la fenêtre en bois sans vitre, Shedet est stupéfait de trouver une demeure aussi vaste. C’est une véritable grotte naturelle dont seule l’entrée fut décorée par des planches clouées en guise de devanture et de porte. L’intérieur est grand, capable de loger plusieurs famille, le lieu est même plus vaste que son étang. « Qui peut bien vivre ici? Un Égyptien n’utilise pas ses instruments et les meubles sont trop archaïques, c’est forcément un Sittiu… ». Un chat bondit tout à coup sur la fenêtre le faisant ainsi trébucher dans un trou présent sur sa droite et profond de deux mètres caché dans l’obscurité. La chute est assez bruyante. Son dos est souffrant et sa cuisse s’est écorchée contre une pierre coupante. Toutefois après s’être relevé Shedet reprend confiance, le chat Sistre à de fortes chances d’être présent. Son ticket pour sa liberté. Assez prudemment, Shedet entre avant de se faire agresser les tibias par les chats se frottant à lui. Une véritable marée de félin surgit de toute part pensant obtenir de la nourriture.
— Dégagez! grogne-t-il. Je vais vous écrasez les pattes, bon sang je cherche seulement Sistre et je me retrouve entouré de chats bougeant dans tous les sens. Je vais avoir beaucoup de mal à te trouver. Sistre? Allez viens me voir, ton maître te réclame au palais. Le mobilier est fait de pierre taillé, un travail de longue haleine d’après l’expérience de Shedet. Le tout est d’excellente facture, le talent de l’artisan n’est pas discutable. Certains objets sont fait de bois et de matériaux de récupération. Un bassinet en forme de coupole taillée, elle aussi dans une pierre blanche, sert de vasque pleine d’eau dans laquelle les chats boivent. « Par Thot, je m’attendais à patauger dans un dépotoir mais c’est assez propre malgré l’odeur d’urine. Les miaulements deviennent insupportables typique des mâles appelant les femelles ». Des cadavres d’oiseaux sont disposés dans une grande assiette artisanal, un vautour aussi gros qu’un chien issu de ce territoire et portant encore une flèche dans le ventre. Un toussotement suivit d’un râle au fond de la grotte fit sursauter Shedet. La voix d’un homme malade et souffrant braillant des mots incohérent le terrorise, « c’est pas vrai le propriétaire est présent mais bon avec tout le bruit que j’ai causé il aurait déjà dû me sauter dessus ». En s’avançant le déchu découvre un homme Sittiu malingre aux cheveux longs et noirs caractéristique de son peuple, sa barbe est soigneusement taillée et malgré son isolement son apparence est comme celle d’un Égyptien, bien entretenu. Pourtant cet homme semble sénile, il parle seul à voix haute dans son sommeil tout en transpirant. « Ouf il ne m’a pas entendu, je trouve ce chat si il est présent et ensuite je décampe aussi vite que possible ». Le miaulements et ronronnements incessant des félins stress Shedet, si un autre intrus arrivait il lui sera difficile de l’entendre arriver. Par chance un chat persan rejoint la meute, malgré sa race pure et son pelage blanc crème soyeux elle se mêle sans gêne parmi ses congénères. Un spectacle amusant Shedet se demandant ce que le nomarque dirait en voyant cette scène. Il s’approche du félin et l’attrape par le cou sans se soucier de son confort, heureusement pour lui le chat se laisse faire et son pelage soyeux adoucit le caractère rustre de Shedet. Tout à coup l’homme l’agresse en le frappant aussi fort que possible dans son dos. Le coup, porté à l’aide d’un épais morceau de bois, fait chanceler le jeune déchu mais pas suffisamment pour laisser échapper son butin.
— Laisse ce chat ici! crie l’homme en faisant fuir les matous. Elle est à moi! Tous ces chats sont à moi! — Du calme sale chien, je prends seulement celui-là, les autres ne m’intéressent pas. — Laisse-le ici! répète-t-il en frappant de nouveau le dos du déchu. — Jamais! Je jure sur Thot qu’il faudra me tuer pour le reprendre, sale dégénéré. De son corps frêle et tremblant, le locataire bloque la sortie de la chambre, il utilise une grande quantité d’énergie pour se maintenir dans cette posture. L’hôte assène encore un autre coup mais Shedet le bloque facilement avec sa main gauche tout en gardant le chat de l’autre. Il pousse sans effort le Sittiu qui trébuche et s’assomme en se cognant sur la pierre plate faisant office de table à manger. — Pauvre fou, si tu crois que je vais gentiment te laisser mon ticket pour la liberté tu te trompes lourdement. Shedet se met à rire content d’avoir blessé un autre Sittiu, son corps gît inconscient alors que des chats se frottent à lui. Le chat du nomarque se frotte continuellement au cou de Shedet pendant que d’autres félins lui agressent amoureusement les mollets. « Quelle sensation de blesser l’un de ces chiens, le premier que je frappe de mes mains. Bon le plus dure est passé il est temps de rendre visite au gentil nomarque qui me couvrira de récompense ». S’apprêtant à sortir de ce taudis, l’esprit en feu en imaginant toutes les récompenses qu’il pourrait obtenir, sa joie s’estompe aussitôt. Des bruits de pas et la chute d’un corps lourd bloque l’entrée de la maison. — Aïe, gémit une voix d’homme au seuil de la porte, au moins la douleur me fait décuver. Kattoul t’es là? Cette voix Shedet ne la connait que trop bien, « Geburah! Il était ivre mort la dernière fois que je l’ai vu, bon sang, soit on l’a renseigné soit il m’a suivi ». Toujours munit du noble chat dans les bras, Shedet se cache dans un renfoncement obscur entre le salon et la chambre à coucher, priant pour que l’ivresse de Geburah accroit son camouflage. — Kattoul! prévient l’ancien contremaître en se frottant la bosse sur sa tête. Je suis Geburah de Bast, ton amie m’a dit que je te trouverai ici et peut-être même avec le chat du nomarque. Soudain il aperçoit le corps inconscient du propriétaire des lieux assaillit par les chats le mordillant de toute part. Sans doute pour le réveiller voire commencer à le dévorer. Geburah se précipite sur son compatriote et tente de le réanimer, Shedet assiste à la scène content d’avoir crée malgré lui une diversion. Alors que le Sittiu se démène à faire repartir le coeur du vieil homme Shedet s’enfuit non sans faire de bruit. Sûrement un chat se dit Geburah en effectuant un massage cardiaque. Dehors, en pleine nuit, le jeune déchu sprint de toutes ses forces sur la terre froide du pôle Nord en direction de Bast. Les étoiles illuminent son chemin et depuis sa position il arrive à contempler partiellement le Nil reflétant la lumière nacrée des deux lunes. « Je l’ai fait! Je vais bientôt redevenir Égyptien! répète-t-il à chacune de ses foulées ». Son rire fait écho dans la vallée et certaines fois il embrasse le doux pelage crémeux du chat. — Béni sois-tu Bastet déesse de ce nome, je vais enfin retrouver une vie normale. Alors qu’une dizaine de minutes s’écoule, Shedet est épuisé, le froid le fatigue davantage lui qui préfère la bonne chaleur du soleil. Il ralentit le pas alors que les lumières de Boubastis et le palais du nomarque sont visibles mais encore loin de quelques kilomètres. « Je commence à ressentir des crampes aux jambes, la douleur m’empêche de courir avec plus de fluidité. Par Thot, maintenant que j’y pense j’espère que le vieux ne sera pas assez lucide pour raconter ce qu’il s’est passé! ». La peur de revoir son bourreau lui redonne de l’énergie, soudain une voix désagréable résonne dans la vallée: — Égyptien! Sale égyptien! Geburah s’époumone à environ deux kilomètres à l’arrière, le sang de Shedet ne fait qu’un tour et durant un instant il songea à déposer le chat et s’enfuir. Cependant en le regardant et se remémorant toute son aventure pour retrouver le félin ainsi que la récompense en jeu, ces peurs disparurent, « moi et moi seul te rendrai à ton maître, que Ammout me dévore si je ne respecte pas ma parole ». La douleur aux jambes disparait aussitôt remplacé par la détermination non sans peur car Shedet en est conscient, si le Sittiu le rattrape il n’aura aucune chance de survit. Toutes les minutes Shedet se retourne, il pense entendre les lourds bruits de pas de Geburah résonner au loin. La fatigue s’intensifie, le déchu à l’impression que son pied droit piétine un clou. La bête Sittiu se rapproche mais sa destination aussi, le palais est désormais à quelques centaines de mètres malheureusement Shedet se doit d’effectuer un long détour par l’Est. Si il passe dans Boubastis les habitants pourraient le lyncher et lui prendre son trésor. « Si l’amie du vieux l’a amené jusqu’à moi c’est qu’on l’a aidé. Bon sang cette fraternité dans ce peuple commence à me rendre la vie misérable ». Shedet emprunte ce passage vers l’Est du nome, un marécage un peu abandonné dont les taons et moustiques agressent quiconque le traverse. Ancien chantier pour un bâtiment du nomarque, les travaux s’arrêtèrent à cause d’un accident ainsi que l’effondrement du sol. Aujourd’hui ce n’est qu’un bourbier grouillant de crocodiles et de poissons que les Sittiu les plus courageux ou stupide empruntent pour la pêche. Le chat commence à s’exciter en voyant l’eau enfin c’est ce que pensait Shedet. Un crocodile, dérangé durant son sommeil, surgit sur sa gauche. — Par Sobek! Laisse-moi tranquille sale bête, je ne fais que passer! Le reptile bouscule le déchu avec sa lourde queue, le bruit et l'agitation alerte quelques Sittiu et gardes dans les environs de Boubastis. Shedet serre son emprise sur le félin se débattant, griffant et mordant de toutes ses forces la peau sèche du déchu. — Calme-toi! Ce n’est qu’un mauvais moment à passer. Le grand palais du nomarque est à moins de cent mètres, les jambes de Shedet brûlent tant l’effort et la peur le fatigue. Des Sittiu le pourchassent sans connaître leur cible et il semble avoir entendu Geburah parmi ce flot de voix. L’ancien contremaître le rattrape et l’encercle à l’arrière avec les gardes protégeant l’escalier du palais devant. Piégé, Shedet se trouve néanmoins à destination, par peur il se rapproche surtout des gardes le menaçant avec leurs lances cramoisies brûlantes. Inspirant un grand coup Shedet hurle: — Nomarque! Nomarque Miysis! J’ai ton chat! La douce mélodie nocturne propre au jardin du nomarque Miysis est soudainement interrompu par des cris provenant de l’entrée du palais. — Nomarque Miysis! crie sans interruption Shedet, j’ai ton chat! Les gardes protégeant l’entrée deviennent plus agressif avec les lances tandis que Sistre se débat influencée par toutes ces mauvaises ondes. Le nomarque descend les longues marches rouge de son palais éclairées de part et d’autres par des brasiers présent sur les têtes de statues de Bastet. Le lieu est accueillant pour un invité digne des hauts fonctionnaires avec son atmosphère luxueuse. Les décorations dorées sont gravées de hiéroglyphes à la gloire du royaume, des dieux et de Pharaon. Miysis s’approche à tâtons de ce tintamarre infernale, les mains sur les tempes et les yeux encore engourdis par l’ivresse: — Au nom de tous les dieux existant, puis-je savoir qu’elle est la cause de tout ce raffut? L’une des lance brûlante touche Shedet et le marque au bras, par mégarde il relâche durant une seconde son emprise sur le félin. Ce dernier monte les escaliers à une vitesse fulgurante pour se retrouver dans les bras du nomarque. La stupeur étouffe le haut fonctionnaire souriant et embrassant son chat malgré les poils lui pénétrant la bouche. — Par Bastet! Tu m’es enfin revenu petite friponne! Gardes arrêtez! Je veux connaître l’identité du héros ayant ramené mon trésor. — C’est moi! disent Shedet et Geburah à l’unisson. — C’est Geburah! surenchérissent ses amis Sittiu à ses côtés. Les voix de ses camarades annihilent celle de Shedet ne pouvant plus clamer sa récompense « Maudit chien! Cette fois je fonce tant pis si je perd un bras ou une jambe… ». Cependant le nomarque mit fin aux agitations d’un geste de la main tout en caressant son chat. — Silence! Toi là l’Égyptien, c’est bien de tes bras que mon chat s’est sauvé? — Oui je l’ai récupéré depuis une maison caché au-delà de la frontière du Nord. Je le jure sur Bastet vous pourrez la trouver facilement. — C’est faux! s’insurge Geburah il a blessé un homme pour le récupérer et a failli me tuer pour s’accaparer la récompense. — Alors comme ça tu es allé au-delà de la frontière? demande Miysis ébahit, en tout cas mon amour est saine et sauve, je t’en remercie. — Nomarque Miysis, dit Geburah en s’avançant hors du groupe, c’est un déchu vous n’allez pas le croire? — Du sang Égyptien coule toujours dans ses veines à ce que je sache, sa parole fait acte de foi sans nulle doute. Déchu n’est qu’un stupide titre cela ne l’empêche pas d’être un de mes compatriotes. De toute manière je sais qu’aucun de vous n’aviez l’intention de bouger pour récupérer mon chat. Vous les Sittiu n’êtes que des rapaces prêt à tout pour nuire au royaume. A l’entendre Shedet à cette impression que le nomarque sait ce que raconte chaque habitant du nome. Il pense même que quelques jours de plus lui aurait suffit pour retrouver son chat. « J’adore ce nomarque! J’espère qu’il fera souffrir ces chiens et me donnera une récompense à la hauteur de sa joie ». — Gardes! Donnez un gros sac de blé à l’Égyptien en témoignage de ma reconnaissance et faites déguerpir le reste. Le fonctionnaire remonte les marches tout en caressant et infligeant à son chat une multitude de baiser. — Nomarque attendez! s’écrie Shedet en montant lui aussi les marches. Je voudrai redevenir Égyptien en échange, cela me paraît plus équitable. Le haut fonctionnaire rit de manière très moqueur en entendant sa requête, le visage rouge de colère de Shedet et ses lamentations ne lui font aucunement pitié. En redescendant quelques marches il répond: — Petit, au vu de ton corps décharné je pense qu’un sac de blé de dix kilos te sera plus utile en ce moment. Hé regarde moi! Même si je le voulais, te faire retrouver ta citoyenneté serait impossible pour l’instant. Patiente et que les dieux t’accompagnent dans ta rédemption. Ces mots rassurèrent un peu Shedet malgré l’immense déception submergeant son coeur. Les Sittiu ainsi que Geburah se font chasser non sans insulter Shedet de tous les noms agrémenté de quelques menaces, certaines de ses injures sont indirectement lancées sur le haut fonctionnaire. Le déchu est trop accablé par le chagrin pour se soucier de ces menaces. Le nomarque ajoute: — Gardes, allez me retrouver ce Sittiu caché au pôle Nord, il sera exécuté après avoir été ramené dans son nome d’origine.
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2023.06.03 22:11 Carambolage26 STB d'avoir tourné le dos à mes amis?
Bonjour mesdames messieurs, Je vous prie d'excuser la potentielle longueur de ce post mais je veux vous donner le plus de détail possible. Tous les noms sont remplacés pour ne pas être reconnue ( même si je doute qu'ils aient reddit ces sagouins) .
J'ai besoin de vôtre avis ici, voyez-vous je (F15) faisais partie d'un groupe d'amis avec plusieurs personnes. Pour mieux comprendre ce qui m'a amené à tourner le dos à ceux-ci ( pas tous mais une partie) je vais essayer d'implanter au mieux le décor.
En sixième au collège, je rencontre Laurène qui devient assez vite ma meilleure amie et Émilie qui est une "amie" ( plus bonne pote). Il y a un Hic avec Émilie : elle est en couple avec Mathieu et ne fait QUE en parler ( et de sa vie en général.)Mathieu a fait ça hier" "Mathieu m'a proposé de faire ça" Patati patata.
Au début je ne la connaissais pas trop et on s'entendait bien donc je ne prêtais pas trop attention mais au fur des années ( surtout quand ils ont rompu) ça s'est empiré.
Entre temps en quatrième, nous n'étions plus dans la même classe comme les années précédentes. J'étais assez triste et je me sentais seule jusqu'à ce que je devienne amis avec George et Quentin.
Gorge est le genre de personne qui veut toujours avoir raison, dont l'opinion est la meilleure/ infaillible. Il n'est pas contre les débats mais à condition qu'il ait raison à la fin ( il ne le dit pas mais c'est toujours le cas, même quand il est supposé avoir tord).
Quentin au contraire paraît calme sage etc.. Pourtant il peut s'énerver ( pas "facilement" Mais avec certaine personne qu'il n'apprécie peu) ce qui est assez inhabituel.
À l'instar d'Émilie, je ne faisais pas attention à leurs petits défauts, c'étaient les seuls amis que j'avais dans la classe. De ce fait, je passais presque tout mon temps avec eux et beaucoup moins avec Émilie et Laurène.
Vers novembre, Émilie me confie que Laurène a un "crush" Sur moi. Je ne m'étais jamais questionnée sur m'a sexualité mais je suis allée la voir pour sortir avec elle. Je n'aurai jamais dû car ça a sûrement détruit nôtre amitié.
Donc année de quatrième: Laurène et moi nous mettons ensemble, Émilie et moi nous éloignons, George Quentin et moi devenons très proches.
L'année de troisième débute et voici deux nouveaux arrivants: Alex et Éric. George et moi ayant les mêmes goûts musicaux que Éric ( métal, rock etc) nous sympathisons. Alex est juste l'arkétype ( je sais pas l'écrire/ flemme de chercher) du gars rejetté. Enrobé, cheveux longs, probablement bi, sans courage etc ( vous allez me trouver odieuse mais attendez la suite.)
Au début on formait un groupe soudé dans la classe. Et Éric et Émilie étant amis, nous nous sommes remis à traîner ensemble. J'ai réussi grâce à quelques rapprochements etc à mettre George et Émilie ensemble. Jusqu'à aujourd'hui je trouve qu'ils sont à la fois épanouis, très mignons mais aussi horribles ensemble. Je fais la connaissance de Jean ( meilleur ami d'Éric et Laurène puisqu'ils sont dans la même classe) et Thomas ( également ami d'Éric).
Au début je trouvais Jean plutôt banal mais au fur et à mesure, nous nous sommes rapprochés jusqu'à ce que des sentiments naissent.
Entre temps, je voyais toujours Laurène mais ce n'était plus pareil ( je suis hétéro mais n'en étais pas sûr à l'époque ) puis fini par la quitter ( c'était une rupture compliqué pour nous deux mais surtout elle) .
Bon je vais faire cours: Jean et moi nous mettons ensemble et ça rend Laurène plus que malheureuse. Je fais tout pour ne pas être proche de Jean devant elle pour éviter de la rendre mal à l'aise mais c'est compliqué. De ce fait, Jean est énervé ( mais compréhensif).
Alex a fait le con. Il a forcé George à l'embrasser parce qu'il l'aimait alors que lui pas du tout ( il était déjà avec Émilie en plus). Il s'est mis avec Anne puis elle a préféré le quitter puisqu'il changerait d'établissement ( ce qui est une raison valable si la personne préfère le contact ( de plus ça faisait 3 semaines qu'ils étaient ensemble )). Il à piqué la plus grosse des crises, à pleurer je ne sais combien de temps et la traitait de tous les noms. Ensuite, il s'improvise genderfluide du jour au lendemain alors que c'est juste un effet de mode. Bref, on est tous unanime: on le jarte de nôtre groupe.
Bon, la rentrée de Seconde arrive. Entre temps je me suis séparée de Jean pour me remettre avec lui ( je suis toujours avec aujourd'hui et, je sais que beaucoup désapprouve le fait de se remettre avec son ex mais cette fois c'est différent, on a tous les deux changés dans le bon sens).
Je ne suis plus dans la classe de George et Quentin ce qui fait que pour se parler il y a les téléphones ou les rdv à la recrée/midi.
C'est là où je vous demande de l'aide ( après 3 heures de lecture, désolée haha et encore je vous épargne des détails, n'hésitez pas à demander si vous êtes curieux. ) .
Au début d'année, je rejoignais Laurène, Émilie ( qui sont, elles dans la même classe) George, Quentin et Éric sous une espèce de préau.
Puis je découvre une nouveauté du lycée: le foyer. Un intérieur avec des tables, chaises, canapés, à l'abri du vent de la pluie etc. C'est génial.
De ce fait, Éric, Jean et moi-même y passons de plus en plus de temps. Je n'averti à ce moment pas mes autres amis. Ils me font des demandes lorsqu'ils me croisent " Hey, tu viens à la recrée/ce midi? " Et je décline en disant " Je préfère aller au foyer, vous pouvez venir vous".
Un midi je mange finalement avec eux et c'était trop, George et Émilie me parlent sans cesse et se coupent la parole entre eux. Je ne peux rien placer à part rire à leurs anecdotes moisies. J'essaie de Parler avec Laurène et directe ils repassent à un autre sujet, la coupant elle aussi.
Ça m'a tellement énervé que je ne voulais juste plus les revoir. Donc je les ai un peu Ghost et je les évitais mais inconsciemment et ça m'a fait du bien. Un jour George m'envoi un pavé racontant comme quoi j'étais horrible, que je les décevais et autres. Je répond donc une phrase du style " Si vous ne voulez plus que nous soyons amis je le comprend et l'accepte " En leur souhaitant tout le bonheur car j'avais interprété son message de la sorte.
Il me répond exactement: "... Il te manque de la matière grise? Laisse tomber. " Ça m'a fait très mal alors je l'ai bloqué.
Il s'était embrouillé avec Éric pendant les vacances alors ils ne se parlaient plus.
Aujourd'hui, George à appris de ses erreurs et voudrait qu'on redevienne tous amis ( avec Éric alors qu'il a bien tourné la page, avec Jean et Thomas car vu qu'Emilie ne les aimait pas, il ne leur parlait plus, puis moi) . Or il sera impossible pour nous d'avoir les mêmes relations. ( Thomas change de lycée, Jean va déménager, Éric s'est fait ses amis et moi pareillement.. Bref ce sera à base de "Salut ça va? Oui et toi? Oui [... ]" Donc inutile).
Émilie redevient super tactile avec moi ce qui me gène car je n'ai jamais dit qu'on était à nouveau proche. De plus elle n'arrête pas de dire des " Alors avec ton amoureux? " Devant Laurène alors qu'elle sait notre histoire. C'est très incorrect je trouve.
Laurène et moi nous reparlons même s'il y a toujours une petite gène, Quentin pas vraiment...
Bref, à part Laurène je ne voudrais guère reprendre contact avec mes anciens amis. Suis-je la trou de balle pour cela?
Bravo aux lecteurs déterminés qui sont arrivés jusque là. Si vous trouvez mon histoire immature car je suis jeune, eh bien je m'excuse de vous avoir fait perdre vôtre temps. J'attend vos réponses en tout cas!
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Carambolage26 to
suisjeletroudeballe [link] [comments]
2023.06.03 21:31 DarkDrawer62 Miyasaki animation tutorial
Bonjour,
Je suis un passioné d'animation 2d traditionnelle et donc forcément du travail d'Hayao Miyasaki et du studio Ghibli. Je suis tombé sur un post twitter
[
https://twitter.com/kupobox/status/1629636364596826112?lang=fr]
d'une traduction d'un tutoriel d'animation de Miyasaki lui même, apparu dans le: "Monthly Animation Magazine" en 1980 il semble être le numéro 5. Je l'ai trouvé en vente sur un site japonais sous ce nom :アニメ雑誌 月刊アニメーション 1980年6月号 No.5
Vous le retrouverez facilement en copiant ceci dans la barre de recherche.
J'ai appris que ce tutoriel n'était pas le seul que Miyasaki a posté ! Il serai en fait issu d'une série apparu dans plusieurs de ces magazines. Ces enseignements étant majeur et introuvable ailleurs car chaque maître de l'animation nous apprends des aspects uniques de ce domaine.
Alors je viens ici désespérèment présenter mon mystère afin qu'il intéresse quelqu'un et qu'il puisse m'aider à trouver ces petits trésors de savoir.
Merci de votre lecture,
Bonne journée !
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DarkDrawer62 to
LostMediasFR [link] [comments]
2023.06.02 19:40 yonikita Les barbecues sont sans intérêts
J'ai jamais compris pourquoi c'était si populaire de faire un barbecue. Ok, askip c'est plus sain de cuire au feu etc etc Mais...
Je trouve ça chiant. Tu viens pour manger, t'attends milles ans que ça cuise, tu te gaves de pleins d'autres merde (chips, alcool...) Au final, quand ta viande arrive, soit elle est bien noire, soit elle est froide. T'as pas un accompagnement digne de ce nom. Tu manges 2 saucisses puis tu attends de nouveau un 2e tour de cuisson. Ou alors tu attends que tout cuise mais t'as encore plus faim qu'initialement et c'est encore plus froid que ça devrait l'être. Et c'est littéralement juste de la cuisine mais dans le jardin. Se faire une pierrade par exemple, je trouve ça mieux.
Edit : merci au 1er commentaire (que je ne vois pas ici, suite à un bug) mais je trouve que ça pue. Fin ça sent fort le brulé bizarre, et la fumée est chiante. En plus, on fait des barbecues l'été, alors qu'il fait déjà assez chaud comme ça, bref j'aime pas !!
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yonikita to
opinionnonpopulaire [link] [comments]
2023.06.02 08:51 Crcos PD-EUB livraison-La poste
| Salut l’équipe, je viens ici pour poser une question, j’ai commandé sur pandabuy et il semble que mon colis a été livré hier matin vers 6:44, or quand je regarde dans ma boîte aux lettres ou même chez le gardien on a rien trouvé. Que faire ? submitted by Crcos to FrenchReps [link] [comments] |
2023.06.02 08:30 Global_Relative_3177 Chapitre 14: La Girouette
Bonne lecture.
Sur le port Munchkin de Bast, le ponton d’honneur a été habillé exclusivement pour l’arrivé du prince. Des chevaux décorés de soie l’attendent ou alors un large palanquin en cèdre sculpté et dont dix personnes pourraient s’y tenir sans soucis. Un tapis bleu a été posé sur le sol humide du ponton parsemé de fleur rouge. Bel accueil de la part du nomarque même si ce dernier sait très bien que cela est vain. A bord de sa barque l’humeur du prince change, il remarque nombre de petit détail gênant et notamment un l’exaspérant au plus haut point. Le nomarque Miysis est présent au centre du tapis, à sa droite un scribe et derrière lui deux Sittiu l’éventent avec de longues et large feuilles de bananier. L’homme d’État est grand bien habillé et maquillé. Réputé pour soigner son apparence autant qu’un membre de la famille royale cette fois il en fit peu. Son regard sévère cache en réalité une grande exaspération quand au motif de cette visite. Hor se lève de son petit trône et regarde avec attention les lèvres de Miysis.
— Shani répète moi ce qu’il dit. La servante se place à ses côtés puis observe à son tour les lèvres du nomarque discutant avec le scribe:
— Il dit « j’espère qu’il ne restera pas longtemps… son humeur changeante me gâche ma journée et ma soirée ». Oh, il vient de réaliser que je lisais sur ses lèvres. Pied à terre, Hor s’avance vers son palanquin sans même attendre le nomarque.
— Messire je…
— Ferme-là Miysis, inutile de te montrer poli je sais très bien que tu es aussi ennuyé par cette visite que moi je le suis à respirer cet air insalubre. J’attends tes explications. — Une cargaison est tombée d’un bateau hier, la poussière qui s’en est dégagé a crée cette odeur. Demain elle sera remplacé par l’habituelle parfum des fleurs sois en sans crainte. — Il y a aussi moult détails que j’ai relevés mais sachant que je viens de poser le pied ici je sens que je ne serai pas au bout de mes surprises. Allez amène-moi au carnage, je veux savoir lequel de mes frères ou soeur en est à l’origine. Le nomarque fait signe à tous sauf au scribe de partir reprendre leurs occupations, malgré la présence du fils de Ramsès, le fonctionnaire se dispense de tout acte protocolaire. A bord d’un palanquin flottant au-dessus du sol le prince est en place, il ne souhaite pas s’épuiser inutilement. Shani le suit à pied abritée du soleil par l’ombre du transport. Le nomarque ouvre l’escorte avec huit gardes à la posture tanguante sûrement après sa soirée alcoolisé à Boubastis. Miysis se frotte les mains non par stress simplement pour les enduire d’huile parfumée, son attitude est calme car il sait pertinemment que la vue du chantier va faire flancher le coeur du prince quelles que soit ses explications. — Attendez! le convoi se stoppe immédiatement. Miysis où est le protecteur? — Le protecteur a été pulvérisé sous plusieurs blocs mais n’ait crainte son coeur est en ma possession. Une armure a été commandé hier je crois. Pour ce qui est des autres protecteurs ils sont postés au chantier à surveiller les ouvriers. — Tu aurais pu en faire venir un autre du chantier Nord. J’espère que tu n’as pas appelé de l’aide extérieur? Cela me porterait fort préjudice aux yeux de Pharaon. — Ne t’en fais pas je gère la situation. — Connaissant ta nature avare je pressens un grand danger. L’escorte rejoint le chantier de la grande porte par la route de l’épervier à Boubastis. Une large allée de sphinx à tête du dieu Râ bordée de pavé en or s’arrêtant au pied de la pyramide. Des palmiers et des lotus flottants sur les nombreux petits bassins entre ces sphinx égayent les lieux. Le temple de Bastet se situe au départ de l’allée mais aucune raison n’oblige le prince à le rejoindre. — Arrêtez le convoi! crie soudainement le prince. — Quel problème te dérange encore? demande Miysis en se retournant. — Surveille tes paroles nomarque. Durant un instant j’ai cru que la route n’était pas alignée face à la pyramide, dit-il en mesurant avec ses pouces et index en formant un demi rectangle. Shani estce droit? Je n’ai pas l’impression que c’est droit par rapport à la futur grande porte. Peut-être que je devrais orienter l’allée vers le Sud-Ouest? — Mon prince cette partie de la ville avait déjà été reconstruite trois fois selon des mesures très précises, nous n’avons plus l’argent pour des modifications. Sois sans crainte tout est parfait. Il ordonne, encore inquiet, l’avancé du palanquin pendant que Shani le rejoint dans l’embarcation. Un rituel qu’elle doit accomplir lorsque son prince est anxieux, elle lui tient la main droite tout en le rafraichissant avec un petit éventail fait de plume de faucon blanc. Cette proximité entre eux est toujours aussi forte pourtant cela n’a rien charnel, dans le Cartouche et dans son nome. de folles rumeurs circulent à leurs sujets. Le nomarque est toujours autant dérangé par cette complicité, il détourne le regard et semble prier à la déesse Bastet que cette visite inutile s’achève. Arrivé au chantier Est de la grande porte, les Sittiu se tuent littéralement à la tâche pour nettoyer les derniers décombres, des disputes se déclenchent avant de s’éteindre par l’arrivé du prince. Les quinze gardes deviennent aussitôt plus professionnel et se rapprochent de leur souverain. Lors du passage de Hor les ouvriers s’arrêtent dans leur besogne afin de le saluer d’un faux sourire. — Revoilà la girouette, chuchote un ouvrier agenouillé. — Pourquoi ce surnom? demande un adolescent derrière eux. — Parce la girouette change de sens au gré du vent et lui il change d’avis selon son humeur… Le palanquin passe devant eux avec une odeur de fleur anesthésiant le nez des ouvriers. Hor se sent digne d’un grand Pharaon, ce qu’il ne manque pas de dire à Miysis: — Tu vois nomarque c’est un signe des dieux, je suis fait pour le trône pas comme cet incapable de Amonherkhépeshef. Tout le monde me respecte ici. — Qui serait assez fou pour s’attaquer à un prince aussi royal, marmonne Miysis. — Plait-il? — Le lieu de l’accident est un peu plus loin messire, ajoute le fonctionnaire très agacé. Près de la grande porte un attroupement de Sittiu interpelle le prince, ses ouvriers n’ont pas entendu l’arrivé du fils de Ramsès tant le spectacle les amuse. Leurs outils sont délaissés sur les blocs brisés ou même le sol et de vive voix ils scandent un décompte avec l’entrain d’une fête privée. — Dix! Neuf! Huit… Hor se lève d’un bond dans son palanquin manquant de faire tomber la pauvre Shani. Cette dernière, en voyant le spectacle se déroulant sous yeux, se prépare à calmer son prince. Pour le fils du pharaon la colère lui monte au nez si bien qu’il demande à faire siffler la corne du convoi. La scène est banale dans le monde des Sittiu, tous regroupés en arc de cercle, Geburah est au centre à fouetter Shedet pour insubordination. Le déchu est attaché à un poteau, un rescapé de son sabotage. Il supporte l’affreuse douleur lui déchirant la chair du dos et se donne un point d’honneur de ne pas crier dans le but de garder son honneur. Lui aussi n’a pu entendre l’arrivé du prince. Geburah quand à lui s’arrête à cinq coups de fouet du décompte final, son sourire s’estompe lorsqu’il voit Hor s’immiscer encore une fois au chantier. — Pourquoi ne travaillez-vous pas? dit Hor au sommet de la pente. La pyramide de mon père souffre d’un grand retard ce n’est pas à ce train que je deviendrai Pharaon! Toi le Sittiu viens ici! Cet ordre désignait le contremaître Geburah, il jette le fouet en cuir couvert de sang puis grimpe la pente le séparant du prince. Agenouillé Geburah grogne tel un chien enragé. Hor lui assène un violent coup de pied en plein visage le faisant dégringoler jusqu’à la base de la rampe. Le déchu, maintenant détaché sur ordre du nomarque, sourit et glousse en voyant son bourreau désormais martyrisé. — Remonte déchet! Geburah se relève puis exécute l’ordre non sans vouloir aplatir la tête de la girouette, les ouvriers restent sans voix. L’écho des autres chantiers retentit tandis que les esprits s’échauffent, les pires punitions peuvent leurs être infligées. — Que faisais-tu? reprend le prince une fois son serviteur de nouveau à genou. — Je… Le Sittiu se prend une violente gifle de la part du prince en lui ordonnant de s’adresser de manière plus formel. — Votre majesté, insiste Geburah la joue toute rouge, je punissais ce déchu pour avoir tenté de saboter le chantier. Hor observe de loin le pauvre Shedet complètement effondré par la douleur, ventre à l’air mais le regard orienté vers la scène, il tourne ses yeux vers Geburah et répond: — Cet Égyptien frêle comme un roseau aurait à lui seul ralentit ce chantier pharaonique? — Déchu mon prince, informe Shani, il arbore la marque d’Amenta sur le torse. — Ferme-là, rétorque Hor, du sang Égyptien coule dans ses veines jamais ô grand jamais il ne voudrait empêcher la construction d’un si beau monument pour le grand Pharaon. — Tout peux arriver messire, s’incruste le nomarque, saches que les grues sont désormais rétablis depuis plusieurs heures, le chantier est bientôt opérationnel. J’ai commandé un autre éléphant et plusieurs tonnes de granit pour compenser les pertes. Des ouvriers iront aussi travailler dans d’autres nomes pour renflouer les caisses. Tu vois, inutile de te tracasser. Hor n’est pas satisfait, il observe Geburah serrant fortement ses dents puis il prend une décision. — Miysis, pend ce misérable bien en évidence sur le chantier et laisse son cadavre pourrir plusieurs jours. Il fera un bon repas pour les vautours et un bon exemple pour son remplaçant. Les gardes procèdent à l’arrestation de Geburah, les Sittiu, complètement abasourdis, font du bruit pour affirmer leurs mécontentement sans que cela ne fasse réagir le prince. Shedet applaudit frénétiquement son prince dont l’estime remonte depuis les abysses, ce fils de Ramsès ne lui était pas si formidable jusqu’à quelques instants. — Attendez ne l’emmenez pas! ordonne Shani aux gardes. — Je peux savoir ce qui te prends? demande Hor agacé alors qu’il remontait dans son palanquin. La demoiselle le prend à part et chuchote: — Mon prince ton ordre n’est pas approprié, tu dois changer d’avis. — Tu es folle! Si je fais cela je passerai pour un faible… — Je viens de le calculer, le moral des ouvriers baissera et si tu tues cet homme l’espérance de vie des Sittiu à Bast diminuera… — Pourtant il y a de cela deux mois j’en ai tué une vingtaine projetant de m’assassiner. — Tu te méprends mon prince, Ammout les a tué par pur légitime défense, en revanche ce Geburah comptera dans la moyenne si la pendaison l’attend. Tu ne veux pas que la donnée d’espérance de vie soit plus faible que celle du nome Pi-Ramsès de ton frère? — Jamais! le prince se tourne vers Geburah et déclare, tu es viré je ne veux plus jamais te croiser sur mon chantier. La nouvelle semble similaire à une exécution aux oreilles de Geburah. Ce dernier allait se relever et protester en hurlant mais la lance des gardes près de sa gorge l’en empêcha. Hor fait face aux ouvriers désormais calmés et toujours agenouillés. — Vous tous bande de rats! crie le prince, que celui qui a saboté le chantier se dénonce. Je double, non triple, sa récompense. Personne n’est assez fou dans l’assemblée pour se dénoncer, pourtant Hor est persuadé que le sabotage est dû à l’un de ses frères ou soeur comme il en a l’habitude. — Miysis, appelle le prince Hor, tu m’as bien fait savoir que le feu est à l’origine de ce chaos, ne serait-ce pas l’oeuvre de ce piètre Méryrê? — Impossible prince Hor sinon sa mère serait venue le récupérer parmi les ouvriers. — Misère, rétorque le prince. — Aucun de tes frères ou soeurs n’a tenté de te nuire mon prince, c’est une bonne chose n’estce pas? — Non car cela voudrait signifier que les dieux m’ont punis… Une lame pourfend un soldat dans le dos, le poignard ressort du ventre aspergeant Shani de sang. La demoiselle en reste sans voix, tétanisée par la rapidité du geste. Une vingtaine de Sittiu poignarde en un éclair les autres gardes puis encercle le prince et son entourage. Leurs visages sont crispés par la colère et leurs poings se serrent autour d’arme de fortune en cuivre aussi tranchante que des épées. Shani se place derrière Hor tandis que le nomarque hurle: — Retournez à vos place bande de dégénéré! Vous savez à quelle punition vous vous exposez? — Ta gueule Miysis on n’en a marre de toi et ce royaume. Vous nous avez dépossédé de nos terres pour construire une foutue pyramide qui ne sera jamais achevé. Et pas plus tard que le mois dernier vous avez massacré les nôtres sans raison. — A cause de toi foutu girouette, ajoute un jeune Sittiu, nous avons perdu beaucoup de nos frères que tu envoies sans raison aux mines Cobra. Prépare-toi à mourir! Le prince Hor écoute à demi-mot ces protestations puis rejoint son palanquin en trainant Shani. — Je n’ai pas le temps pour ces futilités, Miysis massacre tous ceux qui se rebelle… Une flèche enflammée artisanal embrase le palanquin, manquant de peu la tête de Shani toujours effrayée par l’altercation. Les gardes Égyptiens arrivés en renfort se font massacrer par d’autres rebelles cachés dans la foule agenouillée, le fonctionnaire et Hor sont seuls face aux dangers. — Shani je t’interdis de t’éloigner de moi! — Hor je ne sais pas me battre alors moi aussi tu dois me protéger, déclare Miysis. — Là tu exagères! Par ta faute et ta radinerie nous sommes sans protecteur, il me faut gagner du temps. Les ouvriers dociles ne bougent pas de leurs places, ils s’agenouillent tous les mains sur la tête afin de ne pas être accusé de complicité. Les agresseurs le savent ils ont très peu de temps pour effectuer cette besogne et cela reste la seule occasion de toute une vie. Hor dégaine son khépesh luisant au soleil et frappe le premier assaillant en faisant bien en sorte de ne pas dévoiler toute sa force à l’ennemi. Son arme s’illumine comme un brasier pourtant cela n’effraie guère les agresseurs. Un autre s’approche, esquive le coup en biais du prince et frappe le khépesh avec sa matraque en bois. L’arme du Sittiu s’embrase comme un fétu de paille avant que le khépesh ne lui transperce le coeur. Quatre autres Sittiu s’approchent puis assènent des coups avec leurs dagues en cuivre mais le prince les pare sans problème. Le cuivre chauffe facilement au contact de son arme. Chacun lâchent les couteaux de fortune, la paume marquée d’une brûlure au troisième degré, avant de se faire trucider chacun leur tour. Une autre flèche est tirée le manquant de peu. Néanmoins en se retournant il voit que Shani à subit l’attaque, la flèche l’a touchée à l’épaule gauche la faisant chuter à terre tant la douleur est accablante. — Vous allez me le payer, grogne-t-il. Hor se déchaine sur huit autres hommes tel une bête féroce du désert cependant il se fait submerger en perdant sa concentration. Cerné de toute part la fin semble proche. Tout à coup un grondement précédé du cri du dieu Horus dans le ciel annonce sa libération, Ammout surgit du sol puis dévore les assaillants. Cette bête est la dévoreuse des morts et protectrice des enfants de Pharaons. Affublée d’une tête de crocodile, d’une moitié de corps de lion en avant et d’hippopotame derrière, ce monstre de quatre mètres de haut et six de longs ne laisse aucune chance à ces ennemis. Les hurlements se succèdent dans une pluie de chair et de sang recouvrant par dépit Hor et surtout le nomarque protégeant Shani. — Mon prince tu vas bien? dit-elle en le rejoignant. — Oui mais toi, bon sang tu aurais pu l’esquiver cette flèche. Je dois te faire soigner, Miysis on retourne au palais et dit aux ouvriers de reprendre le chantier. Quand à toi Ammout je te remercie, surveille les travaux en attendant la garde royale je te prie. La bête répugnante ne répond pas, trop occupé à avaler les derniers cadavres dans sa grande gueule pleine de croc. Au palais éclairé de nuit par les nombreuses lampes solaire et brasiers, Shani se fait soigner par les prêtresses, la blessure n’a rien de mortel. Pendant ce temps le prince et le nomarque s’entretiennent dans le bureau du haut fonctionnaire avec une vue sur le port silencieux au Sud et sur la grande pyramide inachevée à l’Ouest. Les lampes du plafond sont aussi éblouissantes que le soleil. Dans la même pièce un large bassin fait face au port à l’opposé du mobilier où travail le fonctionnaire. Le bureau, posé en face d’un long sofa rouge, est fait d’un granit serti de pierre et d’or, avec en fond plusieurs étagères en cèdre brun contenant à la fois des papyrus holographiques et du vin dans des amphores en argent. Hor engloutit autant de nourriture que possible en utilisant le bureau comme table, depuis hier il n’a pas mangé à cause de ses obligations au tribunal. — Arrête de trembler Miysis, tu me fais pitié. — Le stress d’une attaque a toujours été difficile pour moi et tu le sais très bien, répond-il affalé sur le sofa avec une serviette humide sur le front. Ces heures d’entrainement au Kep restent de très mauvais souvenirs. Un verre de lait bien chaud me réconfortera, dit-il en se relevant. La boisson se réchauffe dans un récipient fonctionnant à l’énergie solaire, en dix secondes le verre est prêt. La bouche pleine de poulet cuit à point n’empêche pas le prince d’ajouter: — Inutile de ressasser ce contretemps, je suis venu pour voir le chantier mais surtout pour te parler de plusieurs choses. Apparemment il y a eu une tuerie à l’hôtel à Memphis je voulais savoir si des rumeurs se sont propagés en Basse-Égypte? — Rien du tout, en réalité c’est comme si cet évènement ne s’était jamais déroulé. Pourquoi, quelque chose ne va pas? — Non c’est un juste un mauvais pressentiment, bref il y aussi cette foutue Hathoriti qui me convoque en permanence chez elle mais je n’ai pas le temps pour batifoler. — Serait-ce plutôt à cause de Shani… — Retire ça immédiatement! Tu ne vas pas t’y mettre toi aussi. Par Horus, je suis un prince je fais ce que je veux. En tout cas Hathoriti insiste de plus en plus tout comme Baketmout et surtout ma mère. Cette dernière veut absolument une alliance avec d’autres familles. — Je pense plutôt qu’elle veut quelqu’un de confiance à tes côtés. Hathoriti est formidable même si elle à très bonne presse avec les Sittiu. Des rumeurs tournent à son sujet, des sordides allant jusqu’aux plus…dépravés. — Ah oui, j’en ai entendu parler mais tout est faux, c’est la fille de Ramsès la plus chaste qu’il possède. Mais bon j’ai des affaires plus importantes à régler, la pyramide et mon nome m’accapare tout mon temps. Je dois absolument devenir Pharaon. Le nomarque termine son verre de lait, son front émet des plis de colère en voyant le prince salir son bureau de ses doigts graisseux. Se sentant plus calme il déclare: — Mes informateurs félins m’ont aussi fait part de problèmes étranges dans la Basse-Égypte notamment au Sud du Nil, une activité très sanglante. — Sûrement un nomarque ou un de mes frères ou soeurs faisant du nettoyage, tant que cela n’intervient pas dans mon nome je m’en fiche. — Cela m’étonnerait aussi que ce soit cette secte, d’après mes renseignements ce serait l’oeuvre d’une bête. Mais si cela devient le cas? Si la secte des crocs d’Apep semble en être à l’origine que dois-je faire? — Si mon nome, dit le prince en se versant un verre de vin, subit les foudres de ce groupe tu as carte blanche pour y remédier. De toute manière cette secte est trop lâche pour sortir de Kush. Règle-moi d’abord ce problème de chantier en priorité, grogne-t-il en secouant sa main pleine sauce épicée, si la porte de la pyramide n’est pas installée d’ici trois mois je jure sur Horus que tu iras la poser toi même. Shani apparait au seuil de la porte bien portante au grand bonheur du prince cachant immédiatement son sourire lorsque Miysis le regarda. — Bon il est temps de nous séparer, dit le prince en s’étirant et se nettoyant les mains dans une vasque que Shani apporte. — Déjà! Reste pour une partie de mehen. — Ne me prends pas pour un imbécile je sais très bien que ma présence t’énerve, Shani va préparer la barque, je ne veux pas attendre surtout en pleine nuit. La servante sort immédiatement puis Hor s’exprime une dernière fois au nomarque: — Au fait j’allais oublier, Odion le medjay va sûrement passer te voir. Enfin normalement. — Quoi! crie le nomarque en sursautant, mais pourquoi? — Je n’en sais rien, apparemment tu n’es pas le premier nomarque à qui il rend visite. Si tu n’es pas au courant c’est qu’il a dû beaucoup effrayer tes collègues. Ne me dis pas que tu as fait quelque chose de mal! — Non je le jure sur Bastet, dit-il en tremblant de tout son corps. — Alors tu ne crains rien, le medjay est un homme juste sauf si tu as commis un crime. En tout cas je pense très certainement qu’il viendra mais je ne sais pas quand. Le vizir des armées est sur le qui-vive, sans doute lié à une affaire mais laquelle? Bon je te laisse Miysis, je t’enverrai des messages pour te donner d’autres ordres. La pièce est plongée dans le silence, le nomarque est tétanisé par la nouvelle, tremblant de tout son être il décide de reprendre du lait. Le prince Hor s’apprêtait à partir mais une servante Sittiu accourt soudainement dans le bureau. — Messire Miysis! Le nomarque fit tomber son verre éclatant dans un fracas assourdissant sur le sol propre. — Sale petit effrontée! J’espère que tu as une bonne raison de faire cela! — Sistre votre chat, elle s’est enfuie messire, halète-t-elle. A ces mots le nomarque tombe sur le sofa prêt à perdre connaissance. Hor rejoint enfin sa barque direction le Cartouche.
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2023.06.02 00:13 pantouflerie Du sort des criminels les plus odieux de nos sociétés
Bon, j'ai vérifié les règles du sousjlailu et à priori la philo de comptoir n'est pas interdite. Le seul truc que je n'ai pas super bien vérifié c'est si un sujet similaire a été posté ici (ou si cette question est traitée dans la littérature philosophique, ce n'est malheureusement pas ma formation).
TL;PL Est-ce que renvoyer nos plus grands criminels à l'état de nature est moral ?
Je me posais une question comme ça sur des alternatives à la peine capitale. Alors je me suis dit que en effet, ce n'est pas super confortable de défendre qu'une société ait droit de vie ou de mort sur ses membres, mais alors quoi ? On ne peut pas accepter ces gens là parmi nous quand même, si ?
Un truc plus acceptable pour nos sociétés par contre est d'exclure les membres qui veulent la détruire pour se protéger elles-mêmes. Oui bien sûr, on a peut-être une part de responsabilité dans la genèse d'un criminel, pourquoi pas. Mais alors qu'est-ce qu'on est tenu moralement de garder en nous l'équivalent d'une tumeur maligne ? Je ne pense pas non plus. Il est certes discutable de détruire (tuer) nos éléments nuisibles mais les rejeter pourquoi pas ?
Alors quoi, la prison ? Mouais bof, on en est toujours pas totalement débarrassé et puis on a un problème de surpopulation carcérale. Mais c'est quoi littéralement être exclu de la société ? C'est être dans le même état que sans société peut-être ? Un état de nature ! Est-ce que la solution ça ne serait pas de délimiter des réserves de nature sauvages dans lesquels on enverrait nos éléments problématiques ? Je parle pas d'un bagne où ils seraient obligés de travailler pour nous, non. Juste un coin où ils seraient confrontés à la vie sans société, avec seulement les attributs que la nature leur a donné. Raisonnement du style "Tu as rejeté la société alors pourquoi ne pas te débrouiller sans elle ?"
Il reste aussi le problème des questions pratiques à régler mais je veux savoir déjà si ce que je viens d'écrire a un quelconque intérêt.
J'aimerais bien connaître vos intuitions morales sur cette question.
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pantouflerie to
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